Kanzari et ses joueurs jouent leur «survie» contre un Maroc technique. Tous les atouts seront utilisés Le match retour face au Maroc, qui aura lieu ce samedi, compte énormément pour la sélection olympique et le football tunisien. On a une génération de joueurs et une relève qui peut disparaître de la circulation en cas d'échec. Et c'est ce qu'on n'espère pas pour cette sélection olympique tunisienne qui enfante un groupe de talents qui exercent déjà en senior, mais qui ont besoin sans doute d'une participation aux JO et aux événements de grande renommée pour progresser. Ça joue gros contre le Maroc, même si, en cas de qualification, la route vers Rio reste longue. En cas de qualification, nous passerons à la CAN U23, un nouveau «produit» de la CAF qui va servir de qualification pour les Jeux olympiques de Rio (les trois premiers iront aux JO). La route est donc longue, mais il faudra tout d'abord éliminer le Maroc et rattraper le but de retard de l'aller. Ce ne sera pas une simple affaire au vu de ce que nous avons vu à l'aller. Le Maroc nous a paru presque complet avec beaucoup de technique dans les mouvements et des joueurs qui savent jouer à une touche de balle et créer le danger à tout moment. Les équipiers de Machani savent à qui ils ont affaire désormais. Et franchement, on s'estime heureux que le score soit resté 1-0. Les Marocains ont eu beaucoup d'occasions qu'ils ont ratées. Notre sélection ? En l'absence de quelques cadres et avec une tenue défensive (Meriah par exemple a joué dans le rôle de pivot), l'équipe de Kanzari n'avait pas de quoi espérer ramener un résultat positif. Du nouveau L'arrivée de Zekri qui a suppléé Bouejdra n'est pas l'unique nouvelle auprès des Olympiques. Il y aura du nouveau par la force des choses et compte tenu de la nature du match retour ce samedi. Obligés de faire le jeu et d'aller chercher les Marocains dans leur zone, tout en protégeant l'arrière-garde, la composition de l'équipe et sa manière de jouer vont changer. Avec Chaâlali qui revient de suspension et la probable rentrée de Adem Rejaïbi, un créateur qui essaye de retrouver ses sensations, Kanzari optera pour un onze différent de l'aller. Et c'est quelque chose d'inévitable. Un joueur comme Meriah devrait retrouver sa place à l'axe de la défense, alors qu'au milieu et en attaque, Rejaïbi, Jelassi, Jaziri, Beguir, Heythem Jouini (un joueur qui n'arrive pas à percer et à être décisif), Ounalli et le nouveau débarqué Zekri mettent Kanzari dans une sorte d'embarras du choix. Il a un potentiel de joueurs qui vaut ce qu'il vaut, et doit trouver les meilleures solutions pour venir à bout d'un Maroc bien sur ses jambes. Une chose est sûre, les séances d'entraînement tenues à Radès à l'heure de la partie n'ont pas dévoilé les intentions du sélectionneur olympique. Ce serait a priori un schéma offensif avec quelques changements par rapport au onze qui a joué à l'aller. Les Ben Hassen, Saïdani, Kchok, Machani, Ghandri, Jouini, Jelassi, Rejaïbi sont, quant à eux, certains de jouer dès le début. Au-delà des considérations techniques, les équipiers de Ghandri seront devant une épreuve mentale assez pénible. C'est une occasion aussi de voir si cette génération de joueurs peut supporter la pression des grands rendez-vous.