Le projet, dont le coût est de 189 millions de dinars, prévoit une amélioration de la qualité de l'eau dans les gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine. L'approvisionnement se fera sur le long terme pour éviter toute coupure d'eau. Le dessalement des eaux de la mer est un moyen efficace pour renforcer l'offre et satisfaire les besoins des habitants. Plusieurs méthodes ont été développées dans plusieurs centres de recherche, répartis à travers le monde, en vue d'assurer ce dessalement et fournir une eau de bonne qualité. La technique la plus répandue est celle de l'osmose inverse qui a été adoptée par plusieurs pays. Mais il existe aussi d'autres techniques aussi performantes les unes que les autres, comme le dessalement par distillation, par énergie solaire, par électrodialyse. La Tunisie a choisi, elle aussi, d'introduire ces techniques de pointe pour améliorer l'approvisionnement d'eau dans certaines zones, comme celles du Sud qui ont un grand besoin en eau potable. Le sujet a été évoqué depuis déjà des années avant d'entamer l'élaboration des études de faisabilité et ses impacts sur les consommateurs. L'un des projets grandioses est celui de la station de dessalement de l'eau de la mer à Zarat, gouvernorat de Gabès. Certes, il s'agit d'un projet coûteux, mais ses impacts sur la vie socioéconomiques seront considérables. A noter que ce projet s'inscrit dans le cade d'une stratégie visant l'amélioration des conditions de vie des habitants. Le projet en question va permettre, notamment, d'accroître les quantités des ressources hydriques dans le Sud, en recourant aux eaux de la mer, disponibles en abondance. Prise en compte de la qualité Il ne s'agit pas uniquement de fournir de l'eau, il est important de tenir compte de l'aspect qualité en se conformant aux normes en vigueur. Le projet prévoit, d'ailleurs, une amélioration de la qualité de l'eau dans les gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine. L'approvisionnement sera fait sur le long terme pour éviter toute coupure d'eau. Le coût du projet est estimé à 189 millions de dinars, soit l'équivalent de 109 millions de dollars US. Le projet comporte, en outre, deux composantes essentielles, dont l'une consiste à réaliser une station de dessalement d'une capacité de 50 mille m3 par jour. Cette unité est extensible à 100 mille m3 par jour. L'autre composante consiste à mettre en place une infrastructure de base reliée à ladite station en vue de drainer l'eau de la mer avant de l'évacuer vers la station de dessalement à travers des canaux de distribution. La société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede) sera chargée d'exécuter ce projet sur une période qui s'étale sur cinq ans, et ce, à partir de cette année (2015-2019). Plusieurs compétences seront mobilisées — parmi les sociétés d'études et des travaux — en vue de réaliser ce projet dans les délais impartis afin de faire bénéficier une population de plus en plus nombreuse de cette ressource vitale. Les régions du sud comptent diverses activités économiques, comme l'agriculture, le tourisme et l'industrie, qui ont besoin en permanence d'une eau potable de qualité. L'entretien et la maintenance sont également programmés pour assurer le bon fonctionnement des différents équipements installés de façon durable.