10 nouvelles stations de dessalement des eaux saumâtres avec une capacité totale de 36.200 m3 par jour réparties à travers les gouvernorats de Gabès, Médenine, Gafsa, Tozeur et Kébili Les besoins en eau ne cessent d'augmenter dans toutes les régions, compte tenu de la croissance démographique et du développement des activités agricoles, industrielles et touristiques. Pourtant, malgré la mobilisation des ressources hydriques à travers les barrages et les barrages collinaires, ainsi que l'apport des nappes phréatiques et des cours d'eau, la question de fourniture de l'eau pour la consommation et l'activité économique demeure une question toujours à l'ordre du jour notamment pendant les périodes de sécheresse et de manque de pluies. Pour renforcer l'offre, l'Etat a opté pour l'utilisation des sources non conventionnelles comme le dessalement des eaux saumâtres et de la mer en plus de l'utilisation d'une partie des eaux traitées dans certaines activités économiques dont certaines activités agricoles. En effet, dans le cadre de développement des ressources non conventionnelles, quatre stations de dessalement des eaux saumâtres sont déjà utilisées à Kerkennah, Gabès, Djerba et Zarzis. La technologie utilisée est l'osmose inverse. La station de Kerkennah permet d'obtenir une eau dont la salinité est de 3.6 grammes de sel par litre et avec une capacité de production de l'ordre de 3.300 m3 par jour. Quant aux eaux obtenues dans la station de Gabès, leur taux de salinité est de 3.2 grammes par litre avec une capacité de production de l'ordre de 34.000 m3 par jour. La salinité des eaux produites dans les stations des Djerba et de Zarzis est beaucoup plus élevée dans la mesure où elle se situe à 6 grammes par litre. La capacité de production de chacune d'elle est de 15.000 m3. La station de Djerba a été renforcée par une autre d'une capacité de 5.000 litres par jour. Réduire la salinité de l'eau potable Des études ont été élaborées en vue de réaliser d'autres stations de dessalement. Il est question aussi de mettre en œuvre la première phase d'un projet d'amélioration de la qualité de l'eau dans le sud tunisien. L'objectif du projet est de réduire la salinité de l'eau potable pour la ramener à 1,5 gramme par litre au maximum. Le programme consiste à réaliser 10 nouvelles stations de dessalement des eaux saumâtres avec une capacité totale de 36.200 m3 par jour repartis à travers les gouvernorats de Gabès, Médenine, Gafsa, Tozeur et Kébili. Trois autres projets consistaient à transporter l'eau de bonne qualité sur des distances courtes. Certains projets ont déjà démarré puisque les entreprises sélectionnées (après appel d'offres) ont effectué quelques travaux comme le forage des puits avant de les équiper en matériel nécessaire. Les actions programmées consistent aussi à poser les canaux chargés de transporter l'eau saumâtre aux stations de dessalement pour leur traitement. Le premier appel d'offres (premier trimestre de cette année) a concerné la réalisation de quatre stations à Matmata et Mareth du gouvernorat de Gabès, Belkhir du gouvernorat de Gafsa et Béni Khédache du gouvernorat de Médenine. Le deuxième appel d'offres, prévu pour le deuxième trimestre de l'année, concerne six stations à Tozeur, Nefta et Hizoua du gouvernorat de Tozeur, ainsi qu'à Kébili, Douz et Souk Lahad du gouvernorat de Kébili. Un autrex projet non moins important a été programmé: il s'agit du projet de dessalement de l'eau de la mer à Djerba. Le but est de satisfaire les besoins en eau potable dans l'île de Djerba jusqu'à l'an 2025. Parallèlement, la qualité de l'eau distribuée dans l'île en question sera améliorée à travers la réduction de la salinité pour qu'elle ne dépasse pas les 1,5 gramme par litre. Des stations de pompage et de traitement Un système de production de l'eau dans le cadre d'une concession sera mis en place. Ce système comporte une station de dessalement de l'eau de la mer d'une capacité de 50.000 m3 par jour. Le coût de ce projet est estimé à 61 millions de dinars (MD). L'autre système à mettre en œuvre (hors concession) concerne la distribution de l'eau produite. Des grandes citernes d'une capacité de 11.000 m3, une station de pompage et une station de traitement et des canaux seront intégrées dans ce système de distribution dont le coût est estimé à 9 MD. La station en question devrait entrer en fonction à la fin de 2012 selon les prévisions officielles. La deuxième phase d'amélioration de la qualité de l'eau dans le Sud tunisien vise à réduire la salinité de l'eau potable à 1,5 gramme par litre au maximum par la réalisation de 8 nouvelles stations de dessalement d'une capacité totale de 32.500 m3 par jour reparties à travers les gouvernorats de Médenine, Gafsa et Tozeur, Kébili et Sidi Bouzid. Cette phase du projet devrait concerner près de 400.000 habitants. Dans les grandes villes, trois projets relatifs au dessalement de l'eau de la mer ont été définis. Le projet de Zarat, d'une capacité de 50.000 m3 par jour devrait permettre de satisfaire les besoins des habitants des gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine. L'autre projet, d'une capacité de 150.000 m3 par jour, concerne le gouvernorat de Sfax. Il sera réalisé sur trois phases dont chacune traitera une capacité de 50.000 m3. La première phase du projet devrait entrer en exploitation en 2016 et sera suivie par la deuxième et troisième phase après 2020.