Serait-ce la traversée du désert pour un CSS en proie au doute ? C'est dans un climat de suspicion, voire de doute concernant l'avenir de l'entraîneur, Paulo Duarte, avec le club, que les entraînements ont repris. Cette situation peu propice au travail risque par ailleurs de peser lourd sur les jambes des joueurs comme sur leur mental au cours du match de dimanche prochain face à Ezzamalek. Certes, les «Noir et Blanc» n'ont plus rien à gagner ou à perdre dans cette épreuve après la série de défaites qu'ils viennent de concéder. Mais ils ont, faut-il le souligner, le devoir d'honorer leurs couleurs et dans cette compétition que leurs prédécesseurs avaient gagnée à quatre reprises, précisément en 1998, 2007, 2008 et 2013. Accusé ! D'aucuns parmi les supporters du club, comme des dirigeants,imputant la responsabilité de ce cuisant échec au staff technique en place, à sa tête le Portugais Duarte. Ce que ce dernier rejette catégoriquement, imputant plutôt la traversée du désert connue par les siens à leurs limites. Les recrutements effectués au cours de ce mercato n'ont pas a priori apporté des solutions aux problèmes dont souffre l'équipe. Mosrati, Mezlini, Ben Jamii, Saïdani, Harbaoui et Aouadhi tardent, en effet, à faire valoir leurs qualités. Serait-ce leur faute? Pour les détracteurs du technicien portugais, c'est plutôt le manque de savoir-faire de ce dernier avec les moyens du bord qui en est la cause. L'équipe n'est plus que l'ombre de celle qui faisait l'unanimité, tant elle souffre de manque d'efficacité et de tonus dans ses mouvements. Qui succéderait à Duarte ? Entre-temps, des investigations sont en cours pour dénicher l'oiseau rare, capable de remettre l'équipe sur le bon chemin. Des noms de techniciens locaux et étrangers sont cités pour assurer la relève. Parmi eux, on relève plus particulièrement ceux de Chiheb Ellili, Skander Kasri, Nabil Kouki et Youssef Zouaoui, l'ex-entraîneur national. Le Belge Leekens est aussi dans le collimateur des dirigeants sfaxiens. Mais aucune décision définitive n'est à présent adoptée. Duarte qui réclame plus d'un million de dinars pour rendre le tablier n'est pas près de faire des concessions pour parvenir à un consensus, ce que les dirigeants sfaxiens refusent catégoriquement. Le fossé entre les deux parties demeure grand.