Après-demain, premier rendez-vous très attendu avec le nouveau sélectionneur national, à l'occasion de l'annonce de la liste pour le Liberia C'est le 5 septembre prochain que le Franco-polonais Henri Kasperczak effectuera son baptême du feu à Monrovia devant la sélection du Liberia pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations «Gabon 2017». L'arrivée de l'ancien timonier du team national entre 1994 et 1998 est en vérité porteuse de beaucoup d'espoirs quand on se rappelle de ses performances durant cet exercice quadriennal. Il hérita d'un onze national moribond suite au waterloo de la CAN 1994 à Tunis pour aussitôt le bonifier, le qualifiant en finale de la compétition continentale suivante en Afrique du Sud, puis en phase finale du Mondial 1998 en France (avec, au passage, un quart de finale de la CAN de la même année au Burkina Faso). Les supporters de l'équipe de Tunisie se rappellent de cette fin du siècle dernier comme d'une renaissance du foot national, de sa résurrection qui a coïncidé avec l'instauration du régime professionnel qui mettait un terme — du moins dans la législation et les textes — à des décennies d'un amateurisme marron et d'un professionnalisme qui n'osait pas dire son nom. Moncer incertain Depuis sa nomination, Kasperczak a sillonné les stades du pays, ne ratant aucun match important que ce soit en coupe de Tunisie ou en coupe de la confédération. Il n'a pas dû être trop emballé par le produit, connaissant son extrême exigence et la grande déprime africaine à laquelle sont confrontés le club sportif sfaxien et l'Espérance Sportive de Tunis, deux grands pourvoyeurs de la sélection. Leur été a été déprimant. Moncer, Maâloul, Ben Youssef, Yaâcoubi... semblent aujourdui à genoux, ayant été fortement sollicités ces derniers temps. Comme cela arrive souvent, le manque de fraîcheur expose les joueurs aux risques de blessure. Dimanche dernier, blessé, Mohamed Ali Moncer a été remplacé peu avant la mi-temps. Le meneur de jeu du CSS a pris une nouvelle dimension avec le team national qui en fait beaucoup mieux qu'un second choix derrière Yassine Chikhaoui. Celui-ci fait partie d'un trio d'internationaux exerçant au championnat qatari qui sera rappelé en vue de l'opération Monrovia. En plus de l'ancien stratège du FC Zurich, passé à Nadi El Gharrafa, il y aura donc Youssef Msakni (Lekhwya) et Mohamed Methnani (Al Jaïech). Par contre, un ferme veto continue d'être opposé à l'endroit du 2e meilleur buteur du dernier championnat du Qatar,Hamdi Harbaoui. Depuis sa croisade dénonçant les dérapages disciplinaires de ses copains lors de la CAN 2012, l'ancien canonnier de lokeren, en Belgique, a été décrété par la Fédération persona non grata. Abdennour et Sassi : manque de rythme ? Si les grands clubs ont pu maintenir leurs internationaux dans une forme compétitive par le truchement de la coupe de Tunisie et la Coupe de la confédération, on ne peut pas dire autant de ceux venant du Golfe. En revanche, la reprise des championnats européens permet à des joueurs comme Wahbi Khazri, Ferjani Sassi et Aymen Abdennour (pourtant guère alignés en ce début de championnat de France) de se mettre déjà sous pression.