La rentrée scolaire reste toujours une épreuve pour les parents. Elle revient justement de plus en plus cher. C'est bientôt la fin des vacances d'été. Les écoliers, les lycéens et les étudiants reprendront le chemin des classes. Mais la rentrée scolaire coûte de plus en plus cher, notamment au niveau des fournitures scolaires. Les librairies et les grandes surfaces concurrencées par le marché parallèle se doivent elles aussi de réussir cette rentrée 2015/2016 marquée par de nouvelles réformes annoncées depuis le début de l'été par Néji Jalloul, ministre de l'Education. Ainsi, certains établissements scolaires bénéficieront d'un nouveau programme au niveau des cours qui auront lieu durant la séance matinale, tandis que celle de l'après-midi, elle, sera consacrée à des activités culturelles et sportives. Environ 4.000 librairies se préparent pour l'approvisionnement en fournitures scolaires qui enregistrent cette année une légère hausse des prix «des articles importés particulièrement et même ceux fabriqués en Tunisie à partir de matières premières importées», rappelle un libraire du centre-ville de Tunis. «L'achat des fournitures scolaires n'est pas une partie de plaisir. C'est un achat nécessaire et obligatoire pour lequel nous dépensons quel qu'en soit le prix», renchérit Hana, une maman d'une écolière de 8 ans. Rude concurrence En raison de la rude concurrence, un libraire affiche des réductions allant de 10% à 30% sur les achats de fournitures scolaires. « Pour sauver la rentrée scolaire, nous sommes obligés de recourir aux promotions sinon les clients se dirigent vers les grandes surfaces ou le commerce parallèle», explique le libraire ajoutant qu'il faut proposer un grand choix d'articles pour séduire la clientèle. C'est donc un enjeu déterminant pour les libraires qui voient la concurrence des supermarchés d'un mauvais œil. Une large clientèle préfère profiter des courses pour effectuer l'achat des fournitures scolaires. Cela a un impact néfaste sur les librairies. «Avec les nouvelles réformes, les dépenses vont certainement augmenter puisque, outre les fournitures scolaires, il sera nécessaire d'acheter les tenues de sport ou un instrument de musique pour les activités culturelles et sportives», s'inquiète Kaouther, mère de deux écoliers de 10 et 11 ans. Généralement, à partir de la mi-août, les parents achètent le tablier, le cartable, la trousse et les livres pour les enfants en primaire qui sont déjà communiqués par les établissements scolaires. Pour ce qui est des cahiers et autres fournitures, les familles préfèrent attendre les listes fournies par les enseignants. Une affluence encore timide L'affluence dans les librairies est très timide. Les parents attendent souvent l'approche de la rentrée pour faire leurs emplettes. «Les gens sont préoccupés par leurs vacances plutôt que par les achats de fournitures scolaires. Chaque chose en son temps», note un éducateur. C'est plutôt la maroquinerie et les tabliers, difficiles à liquider le reste de l'année, que les librairies et les grandes surfaces essaient de vendre en appliquant des réductions de 5% à 10%. «Les prix des sacs et cartables augmentent d'année en année. L'an dernier, j'ai acheté un sac à roulette pour ma fille à 47 dinars qui ne peut plus lui servir cette année. Je vais être obligé de lui procurer un sac de qualité dont le prix est aux environs de 150 dinars». A l'approche de la rentrée, prévue le 15 septembre, le rythme sera plus soutenu. Ce sera le bal des manuels scolaires et des cahiers de toutes sortes qu'il faudrait acquérir obligatoirement et pour cela les familles prévoient un budget spécifique quelles que soient les conditions.