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Journées cinématographiques de carthage : «Atlantique» de Mati Diop (compétition longs métrages) : Incohérence et désenchantement
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 11 - 2019

L'on se réjouit quand le scénario prend des tonalités irréelles, mais l'on déchante vite car le scénario se heurte à pas mal d'incohérences.
La 30e édition des Journées cinématographiques de Carthage se poursuit, drainant de plus en plus de spectateurs de tous genres et suscitant curiosité, engouement, mais aussi des désagréments causés par une organisation pas toujours au point. Les cinéphiles profitent, comme à chaque édition de la programmation riche et variée, pour pouvoir dénicher le bon film à voir et cela peut des fois relever du parcours du combattant, impliquant une bonne organisation pour surtout trouver le temps afin de réserver à l'avance (la veille de la projection, pas avant). Cela dit, l'on ne peut que se réjouir de l'engouement du public qui fait ce festival !
Côté compétition officielle des longs métrages de fiction, le public a pu découvrir, lundi dernier, le film primé à Cannes «Atlantique», dont la première projection a été abritée par la salle l'Opéra de la Cité de la culture. Réalisé par Mati Diop, de production franco-belgo-sénégalaise, «Atlantique» est sorti en 2019. Il a été présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2019 où il a remporté le Grand prix. Ce sont son producteur et sa principale protagoniste Mama Bineta Sané qui le représentent aux JCC. Le producteur, un habitué du festival, a profité de la première pour rendre hommage à Néjib Ayed.
Comme c'est le cas du film algérien «Papicha», dont les intentions sont très louables et les promesses brillantes, mais qui, malheureusement, n'ont pas été finalisées, «Atlantique» n'a d'éloquent que son énoncé. C'est le récit d'un groupe de jeunes ouvriers d'une banlieue populaire près de Dakar, nommée Thiarove, qui, fatigués de travailler sans qu'on leur verse de salaire, décident de quitter leur pays, en embarquant sur l'océan, après la construction d'une tour futuriste nommée Atlantique. L'un d'entre eux, Souleiman, laisse derrière lui celle qu'il aime, Ada, promise à un autre homme (Omar, immigré régulier en Italie où il séjourne neuf mois par an). Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d'Ada et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, ouvre une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Certains viennent réclamer vengeance. Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.
La réalisatrice Mati Diop a grandi à Paris, elle est de mère française et de père sénégalais, le musicien Wasis Diop. Elle est aussi la nièce du cinéaste Djibril Diop Mambety, dont le travail cinématographique l'a toujours influencée, d'ailleurs c'est grâce à lui qu'elle décide d'orienter sa carrière vers le cinéma.
«Atlantique» est son premier long métrage, il fait d'elle d'ailleurs la première réalisatrice de couleur en compétition à Cannes.
De belles intentions que celles d'aborder la question des migrants, mais voilà que l'on a eu droit à une énième narration décevante qui se voulait assez originale, mais qui a fini par souffrir d'incohérences. L'on finit par s'ennuyer dès les 20 premières minutes et le film manque de nous emporter. Le traitement cinématographique n'a pas su sauver la face avec une photographie terne et figée qui se voulait quelquefois poétique avec des plans de l'océan filmé différemment et autres belles séquences contemplatives et scènes nocturnes. L'on se réjouit quand le scénario prend des tonalités irréelles, mais l'on désenchante vite, car le scénario se heurte à pas mal d'incohérences. Le film veut prendre des allures fantasmagoriques mais finit par s'égarer pour ne plus retrouver son chemin jonché de métaphores vaseuses qui n'arrivent pas à se mêler subtilement à un réel toujours présent et opaque.
Un film plein d'ambitions qu'il n'est pas parvenu malheureusement à atteindre.


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