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Les temps ont changé !
SELECTION — HENRY KASPERCZAK
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 09 - 2015

Les stratagèmes d'il y a 20 ans ne peuvent plus servir maintenant et au futur
On ne peut faire du neuf avec du vieux, nous a-t-on toujours dit. Et cet adage tient souvent puisqu'il se base, entre autres, sur une hypothèse logique : à chaque époque sa vérité. Ce qui était utile il y a 20 ans ou 10 ans ne l'est pas forcément aujourd'hui. Corollaire de ceci pour l'équipe de Tunisie qui a coulé au Liberia. Une défaite, oui, mais plus que ça, une équipe sans âme, sans jambes et sans tête. Ceci nous a fait mal, mais il est encore tôt de crier au scandale, ni à la polémique. Mais quand même, la petite période que Kasperczak a passée parmi nous montre bien que le Franco-Polonais n'a pas tant changé de ce qu'il était il y a 20 ans. Pourtant, les deux époques sont si différentes, si hétérogènes. Certainement qu'on ne peut pas juger Kasperczak sur un mois de travail et un seul match, mais avouons qu'il se montre conservateur et nostalgique. On a l'impression qu'il veut «rappeler» la période 1994-1998. Ou du moins, il se comporte de la même manière d'il y a 20 ans.
Deux modèles de football
Entre la sélection 2015 et celle de 1994, il y a, à notre avis, un seul point commun. Dans les deux cas, Kasperczak a débarqué sur une sélection en mauvaise passe et cherchant une relance. En 1994 et jusqu'à 1998, le modèle du football tunisien reposait sur le duel politico-sportif entre l'EST et l'ESS, et sur l'hégémonie d'une seule personne sur le football. Ce fut une période de «black-out» et de guerre froide où Kasperczak a cherché la protection du président de la FTF (R. Najjar) et puis celle de l'ESSahel. A cette époque, toute une génération de joueurs a été promue en sélection A après le fiasco de la CAN 1994. Les Trabelsi, Fekih, Beya, Souayah, Bouazizi, Ghodhbane, H'nini, Badra, Berrkhissa,... ont marqué une rupture avec le passé.
Aujourd'hui, c'est un autre football dit professionnel avec des présidents milliardaires et avec des «lobbies» qui se partagent le pouvoir. Le président de la FTF est fort sur ses positions, mais en même temps, les clubs sont devenus plus puissants et influents. Il y a aussi une liberté d'expression et des supports de communication qu'on n'avait pas en 1994.
Kasperczak et l'ESS
Tout le monde sait que Henry Kasperczak a du «feeling» vis-à-vis de l'ESS. Et il ne l'a jamais caché. Il a bâti sa sélection de 1994 à 1998 sur l'ossature de l'ESS (Chouchène, Bou Kadida, Clayton, Mekacher, Bouazizi, Ghodhbane, Ben Younès, Jelassi) qui jouait le 3-5-2 (avec l'entraîneur brésilien Dos Santos) comme le veut Kasperczak. L'affinité du Franco-Polonais envers l'ESS était aussi extra-sportive et on sait bien qu'il a payé ça cash lors du Mondial 1998. Aujourd'hui, Kasperczak a fait la même chose. Pour son premier match officiel, il a bâti son équipe sur l'ossature de l'ESS. Et pourtant, ces joueurs étaient si sollicités, et en même temps, il y avait d'autres solutions notamment du côté des expatriés. On a vu aussi le sélectionneur national féliciter un peu trop l'ESS après avoir gagné la coupe de Tunisie dans la zone mixte. Il se trompera beaucoup s'il veut refaire le même coup d'il y a 20 ans. Ses susceptibilités sont plus intenses aujourd'hui et tous les clubs peuvent monter au créneau, liberté oblige.
Beya et Souayah, Chikhaoui et M'sakni
Vous vous souvenez bien de la première période de Kasperczak où il a opté pour l'association Beya-Souayah dans l'équipe type. Ce fut alors un débat retentissent et ce furent aussi beaucoup de polémiques «tactiques» autour de ça.
A l'époque, on se demandait : Souayah et Beya, deux régisseurs certainement aux profils différents, pouvaient-ils jouer ensemble sans s'effacer? La formule a bien marché. Tant d'années plus tard, Kasperczak se fait conservateur et fait jouer ensemble, dans un match athlétique et contraignant, Chikhaoui et M'sakni. Pourtant, ce duo n'est pas bon dans la récupération et a beaucoup perdu de son tonus. Leur capital technique, incontesté, ne servait pas beaucoup dans un match pareil. Un des deux pouvait jouer et offrir des solutions. Aujourd'hui, Chikhaoui et M'sakni ne sont plus ce qu'ils étaient. Ils ne sont pas Souayah et Beya.


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