Réaliser les réformes nécessaires pour assurer le développement ouvre les perspectives à l'élargissement du partenariat avec le FMI La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a souligné hier, que «la forte volonté manifestée par la Tunisie de réaliser les réformes nécessaires, pour assurer le développement, renforce la confiance placée en elle par le Fonds et ouvre les opportunités de poursuivre le partenariat et l'élargir». Dans une déclaration aux médias, à l'issue d'une rencontre tenue hier matin au Palais de Carthage entre la délégation du FMI conduite par sa directrice générale et le président de la République, Béji Caïd Essebsi, Lagarde «s'est félicitée des efforts déployés par la Tunisie pour assurer sa stabilité politique, économique et financière», selon un communiqué publié par la présidence de la République. Béji Caïd Essebsi a, pour sa part, mis l'accent sur les réalisations accomplies par la Tunisie en matière d'instauration d'un climat politique propice, soulignant la conjugaison des efforts de toutes les forces vives du pays pour faire face aux difficultés et améliorer la situation économique et sociale. Accélérer la réalisation des grandes réformes D'autre part, Christine Lagarde a affirmé, hier, avoir convenu avec le chef du gouvernement, Habib Essid, de la nécessité, pour la Tunisie, d'accélérer la réalisation des grandes réformes afin de répondre aux aspirations sociales et économiques du peuple tunisien. Dans une déclaration aux médias, à l'issue d'un entretien avec Essid, au palais du gouvernement, à La Kasbah, Lagarde a souligné «que le FMI a œuvré au cours des dernières années à soutenir la Tunisie en se basant sur une approche marquée plus souple et plus professionnelle dans l'objectif de répondre aux priorités du pays». La responsable du FMI, qui effectue les 8 et 9 septembre une visite de travail en Tunisie, a souligné que son institution poursuivra, en toutes circonstances, son appui à la Tunisie en utilisant tous les moyens disponibles, notamment à travers les recommandations et suggestions politiques et économiques. Elle a également évoqué, dans ce contexte, l'aide financière et les programmes d'appui technique en matière de gestion des finances publiques et dans les domaines monétaire et financier. Lagarde a, par ailleurs, indiqué que malgré les attaques terroristes et la conjoncture économique mondiale difficile, l'économie tunisienne a plus ou moins résisté, ajoutant que la stabilité politique et démocratique que connaît le pays lui a permis d'enregistrer une stabilité au niveau macroéconomique. La responsable du FMI a estimé que la garantie d'un taux de croissance raisonnable et la mise en place d'une conjoncture favorable à la prospérité et surtout à la création d'emplois restent tributaires de la sécurité et la stabilité macroéconomique et financière, l'objectif étant de retrouver la confiance et d'adresser des messages d'apaisement aux investisseurs tunisiens et étrangers qui devront considérer la Tunisie comme un pays à faible risque. Pour réaliser l'ensemble de ces objectifs, il est nécessaire de conférer au secteur bancaire la solidité requise, d'accélérer la recapitalisation des banques et de donner à l'appareil administratif l'efficacité escomptée, a précisé Lagarde. Il s'agit également de mettre en place un système fiscal efficient et équitable ainsi qu'un climat d'affaires compétitif, outre l'adoption de mesures modernes en matière de protection sociale, a-t-elle ajouté. Ces questions sont importantes et impératives pour rétablir la confiance en l'économie que les autorités cherchent à instaurer, a affirmé la directrice du FMI. Elle a, également, exprimé sa confiance en la capacité de la Tunisie à relever les défis et à mieux exploiter les ressources humaines du pays. Lagarde est en visite en Tunisie pour la deuxième fois depuis son accession à la présidence du FMI. La première visite remonte à 2012.