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Dans les coulisses du nouveau modèle de développement
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 09 - 2015


Par M'hamed JAIBI
Près de cinq ans après la Révolution, la Tunisie est encore à la recherche d'un «nouveau modèle de développement», mot d'ordre partagé par pratiquement tous les courants politiques du pays.
L'ancien modèle, qui avait permis d'enregistrer sur de longues années, sous Ben Ali, des taux de croissance tournant autour des 5%, avait fini par montrer ses limites et menaçait de ne plus répondre aux attentes, lorsque l'insurrection populaire éclatait, le 17 décembre 2010 et jours suivants.
Mais la période historique qui a vu prévaloir ce modèle de développement est loin d'être un échec pour le pays, puisqu'elle lui a valu des galons de «pays émergent» attestés par la Banque mondiale et le FMI. Même s'il était clair pour tout le monde, à partir de 2007, qu'il fallait crucialement atteindre de nouveaux paliers de croissance et multiplier les programmes inclusifs.
Certains politiques et économistes qualifient cette expérience de «libérale» et appellent à lui jeter la pierre et lui tourner le dos, d'autres reconnaissent ses bienfaits et notent désormais ses limites, appelant à la faire évoluer. Sachant que certains, comme le ministre Yassine Brahim, la mettent en cause et y décèlent les méfaits de l'excessif interventionnisme de l'Etat, rejoignant par là les recommandations du FMI.
Face à ces attitudes diversifiées, le projet gouvernemental de Note d'orientation de développement pour 2016-2020 s'attache au «rôle stratégique de l'Etat» et sa fonction d'«architecte du développement» aux niveaux national et régional, sachant qu'il en est le planificateur et l'arbitre. L'Etat est donc appelé, de par le nouveau modèle proposé, à être un acteur stratégique fondamental, aux interventions très actives dans la vie économique et sociale. C'est notamment à lui qu'il reviendra de lutter contre la cherté de la vie et le chômage, de promouvoir la santé publique au service de tous les citoyens, de préserver les équilibres financiers et combattre l'inflation, d'atténuer les inégalités sociales et les déséquilibres régionaux... Ainsi que de veiller à mieux répartir les fruits du développement.
Notre nouveau modèle de développement, en projet, compte ainsi corriger les faiblesses de l'ancien sans recourir aux extrêmes. Il ne sera ni démesurément libéral ni autrement interventionniste, s'appliquant à être inclusif, favorisant l'initiative, l'investissement, la concurrence loyale, l'égalité des chances, l'emploi, la technologie, le développement de la valeur ajoutée nationale et l'intégration des régions.
Dans les coulisses, certains critiquent un projet manquant de «repères stratégiques» et attendent une «philosophie» de la réforme globale envisagée. Ce à quoi les techniciens répondent par des «chiffres éloquents» mais, bien entendu, discutables et aléatoires.
D'autres observateurs plus «à gauche» reprochent l'absence de rupture avec l'ancien modèle de développement, qu'ils qualifient de «libéral».
Une chose est claire, la Note d'orientation pour 2016-2020 a su susciter le débat en se fixant un canevas conforme à l'essentiel des préoccupations nationales. Même si elle a été parfois «artisanale», comme le fruit de compromis de coulisse très étriqués. Des compromis ou hésitations que les critiques assénées par la coordination des «quatre partis" ont tenté de mettre à plat, ouvrant des débats de fond.
Il reviendra au Dialogue national économique et social, avec notamment l'Ugtt et l'Utica, de compléter le tableau en élargissant le compromis pour conforter le consensus national en vigueur. Car le modèle de développement, qui est l'affaire de tous, construit — ou détruit — le vivre-ensemble.


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