L'avenue Bourguiba fermée jusqu'au 14 septembre en prévision de menaces terroristes Toute manifestation pacifique ou de protestation «est contraire aux dispositions de l'état d'urgence», a estimé hier Najem Gharsalli, ministre de l'Intérieur. Parmi les mesures sécuritaires adoptées récemment on cite la fermeture, jusqu'au 14 septembre, de l'avenue Habib-Bourguiba au centre-ville de Tunis. Cette décision «n'a aucun rapport avec la marche nationale prévue samedi 12 septembre pour protester contre le projet de loi sur la réconciliation économique», a tenu à assurer le ministre de l'Intérieur, interrogé en marge de la réunion de la commission nationale de prévention des catastrophes. La fermeture de l'Avenue Habib-Bourguiba vise «à protéger contre la menace terroriste en cette période délicate», a dit M. Gharsalli, évoquant la commémoration au mois de septembre «d'événements douloureux et sanglants», telles les attaques contre «World Trade Center» le 11 septembre aux Etats-Unis ou encore celle de l'ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre. «Le ministère de l'Intérieur se doit d'adopter les dispositions sécuritaires nécessaires pour prévenir toute autre opération terroriste», a insisté le ministre de l'Intérieur. Selon M. Gharsalli, des organisations terroristes ont publié sur leurs réseaux sociaux des menaces ciblant les rassemblements, les sit-in ou les manifestations. «Les responsables gouvernementaux, les partis politiques, les composantes de la société civile et les citoyens devraient exiger du ministère de l'Intérieur l'application de la loi sur l'état d'urgence», a-t-il estimé, affirmant que la Tunisie demeure «sous la menace terroriste malgré l'amélioration de la situation sécuritaire».