L'année 2016 augure d'ores et déjà d'une activité intense avec l'AFD : des projets importants et variés touchant aussi bien le secteur de l'énergie, de l'agriculture, des TIC et autres Deux conventions de financement du programme d'appui à l'employabilité et à l'insertion professionnelle (Pafip) et du programme d'investissement communal (Cpscl), d'une valeur totale de plus de 55 millions d'euros, ont été signées mercredi par le ministre de l'Investissement et de la coopération internationale, Yassine Brahim, Mme Marie Hélène Loison, directrice du département méditerranéen et Moyen-Orient à l'Agence française de développement (AFD) et M. Samy Mekki, directeur général de la caisse des prêts et de soutien aux collectivités locales. Concernant la première convention, une enveloppe de 24 millions d'euros a été mobilisée pour le programme d'appui à la formation et à l'insertion professionnelle, avec un don de 700 mille euros, qui vise à favoriser l'employabilité et l'insertion professionnelle des jeunes tunisiens et tunisiennes, à travers une montée en gamme globale du dispositif de formation et une démarche systémique centrée sur l'accompagnement des acteurs aux niveaux central et local. Ce programme appuie le pilotage de la réforme par les autorités et opérateurs clés du dispositif, sa déclinaison opérationnelle au niveau de 17 établissements de formation appelés à jouer un rôle moteur sur leur filière et leurs territoires et le renforcement de capacités des partenaires sociaux. Ce programme est scindé en quatre composantes : la première concerne l'appui aux centres de formation «Chefs de file», dont le nombre s'élève à 17 centres de l'Atfp qui seront appuyés par le projet (15 filières métiers dans 4 bassins d'emploi). Ces centres seront positionnés comme «des centres de ressources» avec une capacité renforcée d'entraînement au niveau territorial. Les centres accompagnés pour devenir des «chefs de file régionaux» sont des établissements connaisseurs de l'environnement de leur bassin et disposent déjà d'une expérience en matière de bonnes pratiques managériales et partenariales. Ils auront pour mission d'animer, sur leur zone de compétence, les échanges de pratiques entre établissements, sur l'évolution des métiers, le management, la mise en œuvre de l'alternance, le développement de la formation continue et de la formation qualifiante, les technologies et la formation. Concernant les centres appuyés en vue de devenir des centres «chefs de file filière métier», ils dispensent des formations de niveau BTS sur une filière donnée. Ils disposent d'équipements conformes aux évolutions technologiques des entreprises d'une équipe de formateurs référents compétents au niveau technique et sur l'alternance. «La montée en gamme des établissements au regard des besoins du secteur privé implique également une mise à niveau des plateaux techniques». Renforcement de la politique de formation La deuxième composante du programme vise le renforcement de la politique de formation et de la qualité de la formation. Elle appuiera le Centre national de la formation des formateurs et de l'ingénierie de la formation (Cenaffif). Le programme se propose, en effet, d'accompagner ce centre, en particulier dans le secteur de l'industrie, pour viabiliser et crédibiliser les diplômes délivrés par l'Atfp. La troisième composante du programme est focalisée sur la réorganisation et le renforcement des structures nationales et régionales chargées de la mise en œuvre de la réforme, tandis que la quatrième composante vise l'accompagnement et le renforcement de capacités des partenaires sociaux, en particulier l'Utica et l'Ugtt afin de doter les organisations professionnelles et syndicales d'une mission de formation opérationnelle. La deuxième convention a été signée, en faveur du programme d'investissement communal, d'une valeur de 30 millions d'euros. Un programme inscrit dans le cadre du processus de décentralisation engagé par l'Etat tunisien visant à conférer plus d'autonomie aux collectivités locales. Dans ce contexte, «la caisse des prêts et de soutien aux collectivités locales est amenée à développer ses fonctions essentiellement celle relative à l'octroi de prêts et d'adapter ses processus et son organisation interne au mouvement de décentralisation dans l'objectif de faciliter sa transformation en établissement financier spécialisé dans le soutien au secteur public local». L'AFD a été sollicitée pour soutenir la politique nationale de financement de l'investissement communal et renforcer les capacités de la caisse dans son rôle d'institution financière afin qu'elle soit en mesure de financer les investissements durables pour les populations, et soutenables pour les communes. La caisse des prêts et de soutien aux collectivités locales a exprimé un besoin de financement de 80 millions d'euros. Elle a sollicité un prêt de la BEI de 50 millions d'euros et 30 millions d'euros de l'AFD. La Banque mondiale appuie le financement du programme à travers un prêt de la Bird de 300 millions de dollars. Elle finance uniquement la partie liée à la subvention de l'Etat dont une part importante sera dédiée à l'amélioration de l'accès aux services de base dans les quartiers populaires (229 quartiers répartis sur 144 municipalités et 31 zones rurales). L'année 2016 augure d'ores et déjà une activité intense avec l'AFD avec un pipeline de projets très important et très varié touchant aussi bien le secteur de l'énergie, de l'agriculture, des TIC et autres.