Il manque encore de la rigueur et de l'allure au ST, mais le travail déjà entamé est de nature à favoriser l'émergence d'un ensemble uni... La débâcle face au CA lors de la première journée ne saura être oubliée de sitôt. Il y a beaucoup de choses à revoir dans la manière de jouer de l'équipe stadiste, dans le comportement des joueurs et dans le choix de certains d'entre eux. Des leçons à retenir aussi, notamment par rapport aux ambitions et aux objectifs à atteindre. Le chemin est encore long et les écueils sont nombreux. Il faudra certainement du temps, beaucoup de temps, pour que le Stade puisse vraiment se remettre sur la bonne voie. Une chose est cependant sûre: l'avenir de l'équipe n'est pas mis en cause et l'opération reconquête des cœurs n'est point impossible. De toutes les façons, l'optimisme est la foi du renouveau stadiste, face à l'avilissement et aux illusions du passé. Le ST a besoin aujourd'hui, et plus que jamais, d'actes et pas seulement de paroles. Dans le même ordre d'idée, il ne mérite pas le traitement qu'on lui inflige, ni l'excès d'indignité dont il est la victime de la part de ses hommes. S'il souffre de l'absence de moyens et de ressources, il a toujours un nom et une réputation à préserver... Parfois, la présence de certaines personnes peut être une étape captivante dans la vie collective d'une équipe. Le ST doit tourner la page du passé et en ouvrir une vierge. Cela représente incontestablement un état de grâce susceptible d'entraîner une vague porteuse et bénéfique. Il faut dire que chacune des étapes à travers lesquelles il n'a pas manqué quand même de se revendiquer, le prépare pour la suivante. Certes, il lui manque encore de la rigueur et de l'allure, mais tout cela peut favoriser l'émergence d'un ensemble uni, pour ce qu'il symbolise, pour ce qu'il est et pour ce qu'il sera. Un paradoxe, cependant : les dirigeants stadistes, pas tous bien sûr, ont pris l'habitude de se disculper dans les échecs et de mettre tout sur le dos de l'entraîneur et des joueurs. Inexistants dans les moments difficiles et effacés devant les problèmes, ils ont ajouté à ce tableau noir un déficit de détermination évident. Il fut un temps où ils ont même poussé le club à tourner le dos à la vie sportive, à la vie tout court. La démobilisation rend forcément mal à l'aise et l'égarement inspire autant le sens de l'irresponsabilité que le manquement aux devoirs. Se situer Dridi et ses joueurs ne méritent pas en définitive le procès en sorcellerie que certains voudraient leur intenter. Là où ils sont, ils sont capables de réussir là où toute une flopée avait auparavant échoué. C'est pourquoi nous pensons qu'il est grand temps, et avant que ce ne soit trop tard, que ces hommes et toutes les parties prenantes parviennent à se situer et à comprendre. Si la lourde défaite contre le CA est de nature à servir de leçon, elle ne doit pas pour autant constituer un obstacle pour ce qui reste à accomplir. Le match de cet après-midi face à l'ASKasserine devrait servir de réhabilitation, plus que jamais impérative. Rien que pour la deuxième journée, des changements sont annoncés au sein de l'équipe et notamment en défense. Rouid serait en effet contraint de céder sa place à Hicheri qui retrouvera à l'occasion son poste et sa position de prédilection: l'axe central. Même chose pour Akermi dont le rendement a été jugé insuffisant lors du match précédent. Il n'en demeure pas moins qu'on attend confirmation de la part de certains joueurs, bien qu'ils ne soient pas nombreux. Bendhiaf en premier lieu. Un joueur qui ne demandait depuis longtemps qu'une chance et qui a vite prouvé qu'il mérite une bonne place au sein de l'équipe. Pour ce qui est des recrues de dernière minute, notamment Khaled Korbi et Cheikh Touré, leur rentrée attend toujours, faute de dispositions leur permettant d'être qualifiés. Au total, le ST a étoffé son effectif par les joueurs suivants: Khaled Korbi (deux saisons), Cheikh Touré (deux saisons), Mohamed Ben Ammar (deux saisons), Walid Hicheri (deux saisons), Wael Bellakhal (deux saisons), Wajdi Bouazzi (deux saisons), Mohamed Abdellah Soudani (Mauritanie-cinq saisons), Silinho (Brésil-trois saisons), Oussama Boughanmi (deux saisons).