Les Cabistes n'avaient pas les moyens de battre les Sfaxiens Stade 15 Octobre, pelouse en bon état, temps chaud et venteux, assistance faible (près de 2000 spectateurs), arbitrage de M. Nasrallah Jaouadi, CSS bat CAB 1 à 0, but de Ezechiel (50'). CAB : H. Kasraoui, Sdiri, Kchok (Ezzine (81'), Hmani, Derouiche (S. Hosni 64'), Bilel Saïdani (Trabelsi 62'), Seddik Méjri, Hadj Mabrouk, Youssofa, Ghrab, Besson. CSS : R. Jéridi, Z. Derbali, Ali Maâloul, Ben Salah, K. Aouadhi, Y. Mériah, Med Ali Mansar (Hadda 80'), H. Harbaoui, B. Hakimi (Kammoun 86'), Ezechiel, Nyang. Bien qu'il soit arrivé un peu tôt, ce sommet CAB-CSS a la réputation de gratifier l'assistance d'un beau spectacle quand on sait que l'enjeu, après la défaite du CA à Sidi Bouzid, est la première place, on ne pouvait que s'attendre à un match plein de la part des acteurs. Toutefois, comme prévu, l'ex-entraîneur du CAB Chiheb Ellili a été accueilli sous une pluie de tous les mauvais qualificatifs pour les raisons que l'on sait... La partie débuta à cent à l'heure avec des Cabistes très entreprenants qui se sont rués immédiatement dans le camp cabiste. La meilleure illustration est cette percée de Ch. Ghrab sur le côté gauche qui a failli amener du nouveau dans le tableau d'affichage (3'), le ballon ayant fui des pieds de l'attaquant cabiste avant que Dérouiche ne manque le cadre à la suite du coup de pied de Hadj Mabrouk (9'). Les visteurs réagissent par Ezechiel dont la frappe est contrée par la défense locale (12'). Le rythme de jeu augmente alors et le match devient de plus en plus intense. Et à force d'essayer, le CAB crée une belle occasion de scorer mais Youssofa temporise un peu trop et se fait subtiliser le cuir au dernier moment par un adversaire (22'). Puis ce fut au tour de Kchok d'envoyer un bolide de peu à côté sur coup franc (24') de près des 25 mètres. Bien organisés sur l'aire de jeu, les Bizertins dominent légèrement leurs vis-à-vis, les acculant à reculer d'un cran et les poussant à commettre des fautes. Les Sfaxiens résistent d'abord en défense grâce à l'athlétique Mahmoud Ben Salah puis en attaque lorsque Ezechiel et Mansar mènent des contre-attaques dangereuses. N'empêche que le match reste haché, voire approximatif quand les joueurs sont en phase de relance. N'est-ce pas Sdiri et Mejri d'un côté et Ben Salah et Mériah de l'autre? Le CAB presse malgré tout son adversaire et ne trouve toujours pas la brèche, la dernière tentative venant des pieds de Youssofa qui frappe dans les bras de Jéridi (45'). La lucidité sfaxienne... On pensait qu'il allait y avoir des changements dans l'équipe cabiste, notamment en défense sur le flanc droit et à l'entrejeu peu décisif, mais Ghraïri a conservé la même formation. En face, Ellili n'effectue pas de remplacements non plus. La 2e mi-temps reprend comme sa devancière. C'est-à-dire très fort, mais c'est le CSS qui profite d'une mésentente dans l'axe central local. Ezechiel échappe à la vigilance de Hmani et Dérouiche, héritant d'une passe de Nyang du côté droit, n'a plus qu'à loger le ballon dans les filets (50'). Menés au score, les Nordistes n'ont plus d'autre choix que de se jeter carrément devant. Ils obtiennent immédiatement après un corner sur lequel Jéridi sauve in extremis (56'). Seulement, les visiteurs ne se contentent pas de se défendre. Bien au contraire, ils continuent à être menaçants, comme en témoigne cette belle occasion qui s'est présentée à Maâloul qui tarde à frapper le cuir et obtient un corner en sa faveur (61'). Le CAB reprend la direction des opérations et Seddik faillit remettre les pendules à l'heure à la suite de ce tir limpide des 20 mètres que Jéridi détourne en corner. Les locaux ne desserrent pas l'étau et de nouveau faillirent égaliser, mais la main d'un défenseur sfaxien dévie le ballon de sa trajectoire. On a protesté côté cabiste, mais l'arbitre n'accorde qu'un corner sans résultat (58'). Mais avant ces deux alertes, Harbaoui a eu le 2e but au bout du pied, seulement il pousse un peu trop le cuir et permet à Kasraoui de s'en saisir facilement (57'). Le suspense est à son comble, mais la finition manque terriblement au CAB. Le staff technique fait alors un changement, remplaçant un milieu défensif Saïdani par un milieu offensif, Trabelsi, mais rien n'y fit. L'arrière-garde sfaxienne veillant au grain. Pendant tout ce temps, le CAB cafouille, jouant sans aucune ligne directrice. Quant à la création, elle est loin d'être le fort des Cabistes. Frustrant... Le CSS a montré qu'il était une grande équipe. Avec peu d'arguments, il a su gagner !