Les prix à l'export ont enregistré une augmentation de 9% Les exportations des produits de la mer ont atteint, jusqu'à fin juillet, 12.066 tonnes d'une valeur de 187.5 MD contre 12.250 tonnes d'une valeur de 168.4 MD pour la même période de 2014. Ainsi, les quantités exportées ont enregistré une diminution de 2% contre une augmentation en valeur de 11.4 %, l'équivalent de 19.2 MD. Les recettes des exportations ont permis de couvrir les importations et enregistré un solde positif de 122.1 MD au 31 juillet 2015 contre 101.3 MD pour la même période de 2014. L'amélioration des recettes est due, essentiellement, au renforcement des exportations de conserves de sardine et d'anchois, du thon frais et des langoustes qui ont évolué de 15.8 MD. Par ailleurs, les exportations de conserves de thon, de poulpes, de la sardine congelée et du calamar ont enregistré une diminution de 13.8 MD. De même, le prix des produits de la mer à l'export a enregistré une augmentation de 9%. Il est passé de 13,745 dinars à la fin de juillet 2014 à 15,543 dinars au 31 juillet 2015. Toutefois, les services concernés ont remarqué une diminution du prix du thon frais qui est vendu à 28 dinars le kg cette année contre 31 dinars, à la même période de 2014. Toutefois, l'Italie est le premier importateur de produits de la mer tunisiens avec 42 % du total des exportations, puis l'Espagne avec 19 %, Malte 11%. D'autres quantités sont exportées vers l'Algérie (3%), la Libye (1%), la France (2%), la Turquie (2%), la Grèce (1%), la Russie (1%) et l'Inde (1%). Pour ce qui est des importations des produits de la mer, elles ont atteint jusqu'à fin juillet 15.379 tonnes d'une valeur de 65,4% MD contre 18.962 tonnes d'un coût de 67.05 MD pour la même période de 2014. Ainsi, nos importations en la matière ont enregistré une diminution de 1.67 MD. Par ailleurs, 39 % des quantités importées sont destinées à l'approvisionnement du marché, 59% pour la transformation et 2 % pour l'engraissement. Thon rouge, un secteur dynamique Pour ce qui est du thon rouge destiné à l'exportation, il a rapporté à la Tunisie 45 millions de dinars. Mais il faut noter que la gestion de ce secteur est assez compliquée, puisque le quota du thon rouge est géré par l'Icat, la commission des thonnetiers. Ainsi, tous les pays sont soumis à un quota déterminé par ladite commission. C'est un système très pointilleux, géré au millimètre. La saison de la pêche du thon est réglementée pour durer du 24 mai à minuit jusqu'au 25 juin. Pendant ce mois, sur toutes les embarcations qui ont un quota, on trouve un contrôleur de l'Icat. Auparavant, le quota tunisien était à peu près 3 mille tonnes. Avec la menace qui pèse sur l'espèce, l'Icat a diminué les quotas. Il est tombé à 1247 tonnes. Plusieurs embarcations ont été obligées d'arrêter leur activité. Le thon pêché est mis dans des cages pour l'engraissement dans des fermes aquacoles. Puis, il est exporté au Japon. Un bateau japonais vient sur place pour ramener le thon tunisien. On exporte à 100% le thon rouge tunisien au Japon. La réduction des quotas a permis à cette espèce de mieux se reprodure et à la population d'augmenter. Les quotas seront à nouveau révisés par l'Icat. Il y a aujourd'hui, une vraie pression. Les pêcheurs demandent leurs parts de ces quotas, alors que l'opération est très compliquée. Elle est soumise au contrôle international. Et c'est l'Icat qui distribue les quotas selon des propositions de l'Etat tunisien. Lorsqu'on était à 3 mille tonnes, il y avait 40 embarcations tunisiennes qui pêchaient le thon rouge. Leur nombre a diminué avec la réduction des quotas. Aujourd'hui, avec l'augmentation de nouveau de la part de la Tunisie, plusieurs embarcations qui étaient hors quota réclament de reprendre leurs activités. Le département de la pêche essaye, dans ce cadre, d'introduire une dose d'équité dans ce domaine, dans la transparence. D'autre part, les opérations de contrôle dans les marchés locaux sont renforcées pour interdire la vente du thon parce que notre pays est soumis à la réglementation de l'Icat qui affecte des contrôleurs dans les marchés tunisiens. Et les quantités vendues dans ces espaces seront retirées du quota tunisien.