Un séminaire vient de se tenir récemment à Tunis pour discuter des stratégies à mettre en place afin d' assurer une gestion environnementale durable Après s'être rendu compte, un peu tard, de l'impact catastrophique de l'activité humaine sur leur milieu naturel, les gouvernements ont commencé à prendre au sérieux l'importance de protéger l'environnement de la pollution. Ces derniers se retrouvent, aujourd'hui, face à une difficile équation à résoudre et à un enjeu majeur à relever: pouvoir offrir une bonne qualité de vie aux générations futures, en réalisant un bon rendement économique, tout en préservant les grands équilibres écologiques et les ressources naturelles qui restent aujourd'hui. C'est de cette préoccupation qu'est né le concept de la gestion environnementale durable qui a été intégré dans les politiques gouvernementales des pays européens. Dans les pays du Maghreb, la prise de conscience a été tardive. Hormis quelques actions isolées qui ont été menées pour protéger l'environnement et la biodiversité naturelle, la thématique environnementale n'a jamais été véritablement prise au sérieux, ni fait l'objet d'une politique ou d'une stratégie nationale de protection et de préservation des ressources naturelles. En 2011, un don a été accordé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) au Maroc, à la Tunisie et à la Libye, afin qu'ils intègrent la question environnementale dans leurs politiques sectorielles et de développement. En Tunisie, c'est le ministère de l'Environnement et du Développement durable qui a été chargé du pilotage du projet en collaboration avec le Centre d'activités régionales Plan Bleu. L'un des principaux objectifs visés à travers ce projet est de produire et de diffuser des connaissances innovantes sur des questions liées à l'environnement (ressources en eau douce, côtières et marines), à travers l'organisation de séminaires et d'ateliers de formation, afin de doter les acteurs locaux concernés d'outils et d'informations leur permettant de mettre en place des politiques et des tratégies efficaces en matière de gestion environnementale et de développement durable. Trois sites ont été sélectionnés pour faire l'objet d'une démarche collective qui fait intervenir plusieurs acteurs locaux (autorités locales, associations, citoyens...), en l'occurence la baie de Monastir, Ghar el Melh et Cap Serrat-Cap Negro. Au Maroc, ce sont la commune urbaine de Oued Laou, l'embouchure de Moulouya et la commune rurale de Boudinar qui ont été choisis pour faire l'objet d'un projet de gestion environnementale durable qui implique les acteurs locaux. Afin de renforcer leurs capacités, des ateliers participatifs multi-acteurs (collectivités territoriales, opérateurs économiques et entreprises privées, société civile, chercheurs, universitaires) basés sur le principe du learning by doing ont été organisés sur le thème de la participation inclusive pour la promotion du développement local et de la gouvernance territoriale, appliqués à la planification territoriale stratégique de ces sites pilotes. Ces ateliers ont abouti à l'élaboration d'un guide méthodologique exposant les expériences du Maroc et de la Tunisie ainsi que les bonnes pratiques en matière de participation des acteurs locaux dans la gestion environnementale des sites pilotes choisis. Un séminaire qui vient de se tenir récemment à Tunis a réuni les acteurs des deux pays concernés qui ont discuté de leur expérience pilotes, de leurs démarches, et des stratégies qui peuvent être mises en place pour assurer une gestion environnementale durable des sites sélectionnés dans leurs pays.