Si certains joueurs guettent l'écoulement du sablier avec davantage d'anxiété que d'autres, les absences en tout genre n'ont pas manqué d'indisposer certains supporters. Après les dernières salves de matches de préparation qui ont laissé sur le carreau plus d'un joueur, Daniel Sanchez a fait contre mauvaise fortune bon cœur lors des trois coups de la compétition, s'en remettant à quelques jeunes pousses, alternative prometteuse et bonnes pioches pour bien débuter le championnat. De prime abord, les «nominés» lors de ce premier jet de matchs officiels ont globalement tiré leur épingle du jeu. En dépit du revers face à l'Olympique de Sidi Bouzid, l'équipe carbure assez bien et l'attaque a jusque-là porté son compteur à neuf buts. Certes, les durées de rétablissement des blessés ne sont pas les mêmes pour tout le monde, car si certains joueurs guettent l'écoulement du sablier avec davantage d'anxiété que d'autres, les absences non justifiées et autres retards au niveau de la préparation n'ont pas manqué d'indisposer certains supporters. Ce faisant, si Sanchez s'est fait quelques cheveux blancs en raison de quelques forfaits récurrents (plus d'un report au retour à la compétition des Chnihi et Touzghar à titre d'exemple), il n'en demeure pas moins que les absences d'ordre conjoncturel et structurel sont le lot de toutes les équipes. Victime des clichés Du point de vue réaction à chaud, quand l'équipe gagne, on salue l'approche tactique du coach, mettant en exergue son courage d'aligner des jeunes qui en veulent. Mais dans le cas contraire, suite à un coup de massue, les vieux démons resurgissent et les boucs émissaires sont vite identifiés et pointés du doigt. D'habitude, c'est le staff médical qui est pris pour cible, sous le feu des critiques. L'on dissertera sur les handicaps d'un club privé de ses meilleurs éléments, etc. Quant au staff technique, il devra optimiser l'effectif, et donc se creuser les méninges pour pallier au mieux l'absence de ces cadres. Au CA et au sein de tous les clubs de l'élite, les blessures font parfois polémique, poussant le staff médical à serrer les dents, à s'expliquer, à se dédouaner en espérant convaincre du bien-fondé de son travail. Il devra coûte que coûte étaler tous les gages de sérénité afin de pas subir l'immense pression des supporters. De toute évidence, tout cela reste sujet à quelques maux de tête. Les oiseaux de mauvais augure, les détracteurs en tout genre, les proches qui caressent dans le sens contraire du poil, le médecin en chef d'un club huppé, en l'occurrence Pr Mohsen Trabelsi prennent souvent de face un vent de discorde. Quant au coach, confronté à l'exigence de résultats, s'il ne voit pas juste et ne gagne pas, il est accusé de discrimination dans son choix des joueurs. Trop conservateur si son onze ne séduit pas, trop aventureux si ces jeunes ne convainquent pas. Bref, dans le cas du CA de Sanchez, le technicien est souvent victime des clichés que certains ont dénoncés sur les plateaux de télévision et que d'autres ont publiés sur les réseaux sociaux... En attendant que tout le microcosme clubiste regarde dans la même direction, les dernières mises au point du porte-parole du CA, Rchid Zmerli, ont plus qu'éclairé la lanterne des supporters avides d'informations et d'explications. Yoann Touzghar a ainsi repris les entraînements après un voyage éclair à Lens où il a consulté son médecin traitant en raison d'une blessure au mollet. L'ex-buteur du Deportivo La Corogna, Lassâad Nouioui, s'active à rattraper le retard accumulé sur le plan physique. Chenihi, quant à lui, récupère tant bien que mal de la blessure contractée en prélude du tournoi de l'Unaf. Nater s'est lui aussi déplacé en Suisse suite à des problèmes administratifs. Il est actuellement à la disposition de l'entraîneur. Enfin, Belaïd souffre d'une tendinite (confirmée par l'IRM). Il s'entraîne en solo et passe du temps à la salle de musculation du CA. Des certitudes qui coupent court à toutes les rumeurs et spéculations. Maintenant, pour les incertitudes, il faudra se tourner vers le terrain...