Près de la moitié de la population affectée par l'instabilité dans le pays, selon un rapport de l'ONU Alors que tous les regards sont braqués sur le conflit syrien et les frappes russes, le peuple libyen vie l'enfer au quotidien sous l'indifférence totale de la communauté internationale. Avec deux gouvernements rivaux, l'un reconnu par la communauté internationale (celui du parlement Tobrouk), l'autre à Tripoli sous la houlette des milices de Fajr Libya, près de la moitié de population libyenne a été affectée par les conflits armés qui font rage dans le pays, et aurait besoin d'une assistance humanitaire, précise un rapport de l'Onu. «Plus de trois millions de personnes ont été affectées par les conflits armés et l'instabilité politique que connaît la Libye, dont 2,44 millions seraient dans une situation nécessitant une protection et une assistance humanitaire», lit-on dans ce rapport de l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires. Cette radioscopie de la situation libyenne a, aussi souligné des violations graves des droits de l'Homme et des lois internationales tout en faisant porter la responsabilité de cette situation à tous les protagonistes du conflit. Toujours selon ce document, les conflits et les rivalités inter-libyennes n'ont épargné personne. D'ailleurs à en croire ce rapport, les populations déplacées et non déplacées des grandes villes tels que Tripoli, Benghazi, Syrte, Sebha et Derna ont souffert du manque de soins médicaux « élémentaires » et de pénurie de médicaments. Outre la population restée sur place, cette crise a, itou, pénalisé les réfugiés et les demandeurs d'asile, renchérit le rapport. Parmi les victimes les plus vulnérables, le rapport a mis en exergue la situation très critique des enfants libyens qui sont touchés par les conflits et « l'augmentation du trafic humain, les recrutements de force (...) et les frappes aériennes », rajoute le rapport. En effet, selon les experts, l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, depuis l'été 2014, 435 mille personnes ont été contraints d'abandonner leurs demeures et 100 mille vivent, aujourd'hui, dans des camps de fortune en plein air ou squattent des bâtiments publics abandonnés tels que des écoles ou des entrepôts désaffectés. Voilà un constat qui donne!