Pour combattre l'infection au virus du sida et limiter les risques liés à cette pathologie (infections, cancers), il faudrait traiter la maladie par des antirétroviraux dès l'annonce du diagnostic. 35.5 millions de personnes vivent dans le monde avec le sida. Force est de constater que l'épidémie continue d'exploser, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, mercredi, ses nouvelles recommandations sanitaires sur le sida. Toute personne infectée par le virus du sida devrait désormais être immédiatement placée sous traitement aux antirétroviraux, sans attendre que le système immunitaire s'affaiblisse. Et, il est fortement recommandé aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes de considérer la prise des antirétroviraux comme une méthode supplémentaire de prévention face au VIH. A ce jour, l'organisation préconisait de mettre en route les antirétroviraux chez les adultes vivant avec le VIH dès que la numération de leur taux de cellules immunitaires CD4 (des lymphocytes) tombait sous le seuil de 500 cellules par millimètre cube de sang. Ces recommandations confirment les conclusions des résultats de l'étude Start (Strategic Timing of Antiretroviral Treatment). Réalisée dans 35 pays avec 4.685 hommes et femmes infectés par le VIH, âgés d'au moins 18 ans, elle révélait que les personnes traitées sans attendre avaient 53% moins de risques de décéder ou de développer des maladies liées à l'infection et qu'une thérapie précoce améliore non seulement la santé des personnes infectées mais en même temps elle réduit leur charge virale et du même coup le risque de transmettre le VIH à d'autres. En France, 13 millions de personnes sont traitées par des antiviraux, chaque année, plus de 6.000 nouvelles infections au VIH sont découvertes. Les personnes sont contaminées majoritairement par voie sexuelle. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) représentent un des groupes les plus exposés. Ils représentent 42 % des nouveaux cas. L'Institut national de veille sanitaire (Invs) estime que 30.000 à 40.000 personnes porteuses du VIH l'ignorent.