La moyenne des ressources en eau internes et renouvelables est de l'ordre de 700m3/habitant/an, contre 6400m3/habitant/an à l'échelle mondiale Un plan d'action pour la gestion des ressources hydriques en Tunisie devrait être élaboré dans le cadre d'un atelier sur l'initiative régionale de la FAO sur la pénurie d'eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena), ouvert, récemment, à Gammarth. A cet effet, un budget de 100 millions de dinars (MD) a été alloué à l'élaboration et la mise en œuvre de ce plan, par l'organisation onusienne, a affirmé, à l'ouverture de l'atelier, le représentant de la FAO en Tunisie et coordinateur du bureau sous-régional pour l'Afrique du Nord, Lamourdia Thiombiano. L'enveloppe est destinée aux volets relatifs à «la consommation en eau agricole», «la productivité de l'eau pour les cultures» et «la gestion de la sécheresse» durant l'exercice bi-annuel 2016/2017, a-t-il précisé. Si dans la région Mena, la moyenne des ressources en eau internes et renouvelables est de l'ordre de 700m3/habitant/an, contre 6.400m3/habitant/an à l'échelle mondiale, la Tunisie ne dispose que de 400 m3/habitant/an, a-t-il rappelé, précisant qu'elle est considérée, à l'instar de 75% des pays de la région, «comme un pays avec pénurie d'eau absolue». La FAO peut soutenir la Tunisie dans le réexamen des politiques dans ce secteur, quant à l'identification des meilleures pratiques de gestion de l'eau agricole. Il s'agit de contribuer de manière significative à accroître la productivité agricole, à améliorer la sécurité alimentaire et à assurer la durabilité des ressources en eau, a-t-il dit. La Tunisie s'est engagée comme tous les autres pays de la région dans le processus de l'initiative régionale sur la pénurie d'eau dans le Proche-Orient et l'Afrique du nord, lancé par la FAO en 2013. Une fois adoptée, cette initiative devrait permettre à la Tunisie, pays pilote selon la FAO, aux côtés du Maroc, du Liban, de la Jordanie et de l'Egypte, d'acquérir des outils pour la planification stratégique des ressources en eau et de la sécurité alimentaire, de planifier les principaux domaines d'intervention dans ce domaine et de rejoindre la plate-forme établie pour l'échange d'expériences entre les partenaires du projet. Selon la FAO, 75% de la région Mena souffrent de graves pénuries d'eau et 70% de ses superficies sont des zones arides et désertiques où les précipitations ne dépassent pas les 150 millimètres par an, ce qui augmente les facteurs de dégradation des terres, la sécheresse et la désertification, ainsi que les inondations, comme ce fut le cas en Tunisie en 2003, à Oman en 2007, en Arabie Saoudite en 2009 et 2011. Les travaux de l'atelier national sur l'initiative régionale de la FAO sur la pénurie d'eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena) se poursuivront jusqu'au 8 octobre avec la participation de plusieurs ingénieurs agronomes et responsables du ministère de l'agriculture et d'organismes concernés par la gestion de l'eau en Tunisie, à l'instar de la Sonede et l'Onas ainsi que le Syndicat des agriculteurs (Synagri).