L'optimisme est la foi du renouveau stadiste. Notamment face à l'avilissement et aux illusions du passé. On a beau vouloir s'inscrire dans une alternative de rigueur, les bonnes solutions ont souvent fait défaut au Stade. L'idée de repartir sur une nouvelle politique complètement différente de ce qui a été entrepris jusque-là était bonne à prendre, mais c'était sans compter avec les dérives qui ont fait basculer le club dans des crises qui sont devenues au fil du temps insurmontables. Il était difficile pour les quelques bonnes volontés de résoudre l'équation impossible d'être une minorité dans un entourage instrumentalisé. Entre le souci de transparence et le grand déballage, le ST s'est égaré. Mais que nous y soyons préparés ou pas, le club du Bardo est toujours capable de surprendre avec son incroyable faculté à se prêter à toutes les hypothèses. La meilleure comme la pire. Et si l'on croit aux traditions et aux habitudes, il ne saurait encore une fois se démarquer de cette tendance à échapper aux choses ordinaires. Il faut dire qu'au-delà de toute interrogation, les obligations et les contraintes continueront toujours à peser, voire à conditionner le parcours de l'équipe tant qu'on n'a pas trouvé les solutions adéquates et les ressources financières pour la bonne gestion du club. Point de moyens, point de résultats et le relâchement de l'équipe stadiste depuis le début de saison était plus que jamais attendu. On voyait justement mal des joueurs sans réelle motivation, en proie à toutes les dérives, ne disposant pas de leur droit le plus élémentaire (salaires et rémunérations), persévérer sur la même lancée et faire face aux pressions et aux contraintes de tout genre. Face aux problèmes financiers de tout bord, le ST s'est trouvé dans l'incapacité de gérer même le minimum de ses affaires courantes. C'est, au fait, l'issue inévitable d'un club qui ne pouvait plus aspirer à un nouveau statut en l'absence des dispositions requises. Si les problèmes sont connus par tous, les solutions sont devenues impossibles, notamment dans un contexte des plus défavorables. Aujourd'hui, et avec l'arrivée d'un nouveau bureau directeur, on espère que les choses pourront enfin changer. Mais en même temps, on ne saurait, non plus, s'interdire de penser à tout ce qui devrait s'accomplir, avec notamment une politique financière valorisée, une meilleure réflexion et une gestion plus adéquate et mieux réfléchie. En football, il est souvent nécessaire de disposer de stratégies et d'idées bien élaborées. Cela s'inscrit dans la faculté de savoir non seulement gérer et profiter des dispositions et des aptitudes du groupe, mais aussi de se projeter dans l'avenir. Le fait qu'il ait longtemps oublié ses repères ne devrait pas pour autant empêcher le Stade de rebondir. L'on se souvient encore que l'une de ses principales vertus était dans le passé l'aptitude à se remettre en question au bon moment. Cette tendance constituait cependant une rareté dans le parcours de l'équipe, surtout dans les périodes où ça ne rigolait pas tous les jours. Ne rien laisser au hasard Face aux contraintes et aux obligations qui n'en finissent pas, le nouveau bureau directeur n'a d'autre alternative que de s'assumer pleinement et ne rien laisser au hasard. On est convaincu que, contrairement à l'ancienne équipe dirigeante, il y a aujourd'hui des hommes capables d'apporter le plus, de prendre position, de trancher et surtout d'écrire l'histoire. Parfois, la présence de certaines personnes peut être une étape captivante dans la vie collective d'un club. Le ST doit tourner la page du passé et en ouvrir une autre. Cela représente incontestablement un état de grâce susceptible d'entraîner une vague porteuse et bénéfique Pareil changement devrait ainsi soulever une réelle prise de conscience et entraîner une mobilisation de tous les instants. On espère que tout cela fera chaud au cœur de tous les amoureux du Stade. Et pourquoi pas servir de message à tous ceux qui ont, d'une manière ou d'une autre, porté atteinte à sa vocation, aux principes et aux valeurs d'un club pas comme les autres. Ben Tounès a jugé utile de favoriser les meilleures conditions de travail et de préparation pour l'équipe, notamment à l'occasion de la trêve. Cette dernière entrera justement en stage bloqué à Hammam-Bourguiba. Elle sera toujours conduite par Lassaâd Dridi maintenu dans son poste et qui reste toujours l'homme de la situation malgré l'absence de résultats. Une chose est cependant sûre: l'avenir du club n'est pas mis en cause et l'opération reconquête des cœurs est toujours possible. De toutes les façons, l'optimisme est la foi du renouveau stadiste, face à l'avilissement et aux illusions du passé. Il aurait ainsi besoin d'actes et pas seulement de paroles. Certes, il lui manque encore de la rigueur et de l'allure, mais rien ne devrait l'empêcher de favoriser l'émergence d'un ensemble uni. Rien que pour ce qu'il symbolise, pour ce qu'il est et pour ce qu'il sera.