Après une longue période de doute et de suspicion, les «Sang et Or» peuvent repartir sur de nouvelles bases La victoire au derby est venue à point nommé au moment où l'équipe a renoué avec les victoires. Pourtant, le démarrage de la saison a été ponctué d'une fausse note en concédant une lourde défaite lors du match d'ouverture devant l'ASM sur le score de 3-1. Cet échec a eu pour effet un sursaut d'orgueil chez les joueurs. Dos au mur, les hommes d'Ammar Souayah se sont fait une raison et ont aligné trois victoires d'affilée, chose qui leur a permis d'affronter le derby sous les meilleurs auspices. Mais tout un chacun savait qu'un résultat positif au derby accorderait une légitimité sportive à l'entraîneur. Rappelons qu'Ammar Souayah a été fortement contesté par une frange de supporters dès sa nomination à la tête de l'équipe. Et ce n'est pas la défaite en Coupe de la CAF devant l'ESS aux dernières minutes alors que l'équipe menait au score qui allait arranger les choses pour le nouvel entraîneur fraîchement débarqué. De l'assurance à la confiance totale... Encore heureux le technicien « sang et or » d'avoir été maintenu en place après la débâcle de la première journée du championnat. Certes, les trois victoires successives lors des journées qui ont suivi lui ont apporté de l'assurance, mais Ammar Souayah avait besoin de plus que cela pour conforter son assise : une victoire dans un grand match. Maintenant qu'il s'est offert une légitimité inespérée chez les supporters, l'entraîneur espérantiste peut entamer enfin le long et harassant travail de reconstruction. Cela passe entre autres par l'incontournable opération d'écrémage de l'effectif. Jelassi, Eduok, Abboud et les autres... En cinq journées, le staff technique « sang et or » n'a pas fait tourner tout son effectif. Elyès Jelassi qui revient de blessure, Samuel Eduok blessé au début du mois de septembre dernier et délaissé pour être revenu tardivement du pays, n'ont pas encore été utilisés en championnat. Il y a aussi les enfants du club qui tardent à se faire une place, à l'instar de Moez Abboud, Wassim Naghmouchi, Chamseddine Samti et Zied Ounelli. Sans compter Bernard Bulbwa qu'on n'a pas beaucoup vu non plus. Tout ce beau monde a une chance de se mettre en évidence cette semaine en l'absence de 10 joueurs-cadres retenus en sélections A et olympique. Ammar Souayah a programmé deux matches amicaux pour pouvoir tourner son effectif et surtout donner du temps de jeu à ceux qui en manquent. Hier après-midi, les « Sang et Or » ont donné la réplique au Sporting Club de Ben Arous. Dimanche prochain, ils recevront leurs homologues de Zarzis. Cela dit, la reconstruction de l'équipe passe par l'accompagnement des jeunes issus de l'école de formation du club. Ils constituent une partie intégrante de l'identité du club. Bref, il est temps que l'Espérance de Tunis donne leur chance aux enfants du club et reparte sur des bases solides.