La défense du onze national bat de l'aile, ce qui n'est pas rassurant. Le bilan de l'ère Kasperczak à la tête de l'équipe de Tunisie n'est pas équilibré. Le onze national a marqué 6 buts et en a encaissé 7 en quatre matches. La Tunisie a été battue par le Liberia (1-0) en éliminatoires de la CAN 2017, puis a été tenue en échec par le Gabon en amical (3-3) pour être de nouveau battue avant-hier soir par le Maroc en éliminatoires du Chan 2016. La seule victoire a été réalisée contre la Libye (1-0) en Chan également. Il y a donc un problème défensif à régler. Pour commencer, il faut souligner que le compartiment de l'arrière-garde n'a pas été stable lors de tous les matches cités. Nous prendrons en exemple les deux dernières rencontres du Chan face respectivement à la Libye et au Maroc avant-hier. Contre les Libyens, la défense était composée de Hamza Mathlouthi sur le flanc droit, Ali Maâloul à gauche et Dhaouadi et Ammar Jemal dans l'axe. Face aux Marocains, la donne a changé. De ces quatre défenseurs cités, seul Ali Maâloul a été maintenu dans son poste. Nagguez a relevé Mathlouthi sur le côté droit, et Machani et Ben Jemï ont constitué l'axe central. Problème de récupération Et ce n'est pas tout. Contre la Libye, Kasperczak a utilisé deux pivots, en l'occurrence Meriah et Ben Amor. La couverture fonctionnait bien et la relance aussi, même si l'adversaire libyen n'est pas du calibre du Maroc. Pourtant, le sélectionneur national était averti. L'équipe chérifienne regorge de joueurs talentueux et dispose d'un niveau de jeu collectif au-dessus de la moyenne. Sans compter les qualités individuelles de ses joueurs. On ne peut donc donner la réplique au Maroc avec un seul pivot, Awadhi en l'occurrence. L'équipe de Tunisie a été pratiquement ballottée et mérite la défaite. Awadhi ne pouvait assurer la couverture face à ces diables de Marocains. Nagguez était hors du coup et fut à l'origine du second et du troisième buts, encaissés par le onze national. Kasperczak a peut-être ses raisons d'avoir opté pour un seul pivot, sachant que la sélection nationale est déjà qualifiée au Chan du Rwanda. Au fait, pourquoi le sélectionneur n'a effectué que deux changements en attaque en remplaçant Moncer par Bguir et Khénissi par Essifi. A notre humble avis, le sélectionneur national aurait dû apporter les correctifs nécessaires à l'entrejeu et en défense. L'objectif de la qualification est, certes, atteint. Mais ne nous leurrons pas. L'équipe de Tunisie est loin de forcer le respect. Ce n'est pas avec cette mentalité de nos internationaux qui donnent l'impression de s'ennuyer dans ces éliminatoires du Chan. D'ici la phase finale au Rwanda en janvier 2016, beaucoup de choses doivent changer, si Kasperczak veut que son équipe joue les premiers rôles.