Après Kalila wa Dimna, Borj Loussif et KO, voilà la cinquième création du Théâtre national, Violence, qui sera donnée en représentation à partir de demain au 4e Art. A cette occasion, Fadhel Jaibi, directeur du Théâtre national, a donné une conférence de presse, pour mieux mettre en exergue les projets réalisés, ceux en cours, d'évoquer les problèmes et de tracer les réponses aux divers maux relevés lors de l'actuelle saison. C'est ainsi que côté création, de nouvelles pièces seront à l'affiche l'été prochain. Rendez-vous est pris avec Sonia Zargayounah qui présentera sa création en mois de janvier prochain et Salah Feleh qui, quant à lui, présentera sa nouvelle création en mois d'octobre 2016, sans compter la manifestation «Artistes Jeunes» à laquelle participent Jalila Baccar, Sonia Zargayounah et Raja Ben Ammar. Il n'empêche, «un effort colossal a été consenti tout au long de l'année en vue de remédier à plusieurs problèmes d'ordre structurel, administratif et financier», explique Fadhel Jaïbi. «Nous avons commencé par restaurer quelques espaces, à l'instar du 4e Art (la salle est déjà réaménagée et à laquelle des gradins seront ajoutés pour accueillir à peu près 400 spectateurs) et nous allons bientôt restaurer le Palais du théâtre (place Halfaouine), tandis que la salle «Chedly-Mannai» se transformera désormais en un studio d'enregistrement. Dar El Mistiri sera réaménagé en résidence d'artistes et en musée de Théâtre. Le Théâtre national sera aussi doté de nouveaux équipements sonores et visuels, ajoute le directeur qui abonde dans le même sillage que «Le café culturel qui se trouvait au 4e Art, sera transformé en un club des arts, pour visionner des documentaires sur le théâtre et débattre des questions culturelles. L'espace qui se trouvait juste en «Mezzanine», a été transformé en une salle de répétitions», précise-t-il. Ecole de l'acteur «Au cours de ces deux dernières années, nous avons aussi fondé l'école de l'acteur et le théâtre national jeune, un rêve qui s'est concrétisé avec la production de la pièce Violence», souligne F.Jaïbi. Mais le Théâtre national œuvre aussi à signer des conventions avec les centres des arts dramatiques dans les régions en vue de donner une chance de création aux jeunes, assène le directeur. «Cette année, nous avons produit 5 créations théâtrales, on a donné 70 représentations de nos œuvres à l'intérieur de Tunis et dans les régions et programmé 67 autres spectacles pour des oeuvres produites ailleurs. Nous avons également animé 5 séances de lectures théâtrales en hommage à plusieurs hommes de lettres et de théâtre», énumère-t- il. «Constatant un désordre flagrant, des dépassements administratifs et financiers qui remontaient à des années, nous avons essayé de pallier ces lacunes tout d'abord par la création d'une cellule de communication ainsi que par la mise en place d'une stratégie axée sur l'échange et l'ouverture, pour corriger certains problèmes financiers et inciter le public à voir le théâtre», souligne M.Jaïbi. Laquelle stratégie se base également sur l'ouverture sur les centres d'arts dans le monde, sur l'échange d'expériences avec d'autres pays, l'accueil de leurs productions et la création des ateliers de formation avec des spécialistes étrangers. «Lors de la célébration de la journée internationale du Théâtre, nous avons accueilli des pièces de l'étranger et nous avons animé des débats afin de favoriser l'échange d'expériences entre les pays», a-t-il conclu.