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Une vision populiste de la démocratie
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 05 - 2020

A l'analyse des différents rebondissements et intrigues, il est évident qu'il y a un malaise dans le paysage politique et médiatique. Mais on n'est pas censé ignorer les réelles motivations des uns et des autres. Les intérêts qui motivent, qui conditionnent tout un paysage. Excessivement médiatisés, certains députés ont besoin aujourd'hui de prendre un peu de recul et de temporiser dans leurs réactions et déclarations dans le débat politique. Il va bien falloir arrêter cette bulle des dérives médiatiques, sous peine de créer de graves problèmes au sein même de l'Assemblée sur fond de vision populiste de la démocratie. Politiquement parlant, ça ne peut plus tenir. A vrai dire, ce qui se passe, pas seulement dans les coulisses, mais surtout publiquement, alimente les polémiques de façon bien inquiétante.
Ce n'est pas parce qu'on parle beaucoup qu'on peut faire les choses plus et mieux que les autres. Dans chaque débat politique, c'est toujours la même pédagogie, mot par mot, pour certains. Il n'est pas d'ailleurs facile de dégager une logique de raisonnement cohérente et pertinente dans leurs discours. On se laisse prendre de plus en plus au piège de la tentation médiatique. Ce qui est vraiment triste, c'est que certains esprits attentistes et trompeurs veulent profiter de chaque débat pour ressurgir. Ils amplifient les situations afin de montrer que les autres ne sont pas en mesure de bien gérer.
Nul ne peut avoir le monopole du paysage politique et l'on ne devrait pas accepter que certains fassent de la récupération par rapport à ce qui se passe aujourd'hui. Il serait bon que l'on clarifie les positions. Par rapport à la cause de chacun. Qu'on soit pour ou contre les réflexions contenues dans le discours du Président de la République à Ben Guerdane, à propos de l'amendement du règlement intérieur du Parlement, notamment l'article 45 qui stipule que tout député qui démissionne de son parti perd automatiquement son siège, les convictions peuvent ne pas être les mêmes, mais l'intérêt du pays devrait rester le dénominateur commun. Les réformes, plus que jamais souhaitées, devraient passer par les mains tendues et non par les polémiques, les accusations, voire les avertissements, qui pourraient tout détruire si on ne les étouffe pas dans l'œuf.
On a toujours besoin d'un climat de sérénité pour communiquer ses certitudes et pas un refus viscéral qui fait tout le confort des opinions populistes. On aurait aimé que les réactions au discours du Président de la République puissent se tenir mieux qu'un semblant d'analyse fondé sur un procès de personnes, des faits et des circonstances.
Il n'en demeure pas moins qu'on ne voit pas comment les débats d'opinion sont tombés si bas sans qu'on n'ait pas pris les mesures nécessaires pour y faire face. Personne ne semble aujourd'hui l'ignorer : à travers les commentaires, les appréhensions et les interprétations de tout bord se profilent des campagnes de dénigrement et une mobilisation destinée à mettre en cause une idée, une réflexion, une proposition. On parle de tout, de rien, devant un public malheureusement presque …conquis ! C'est à travers le populisme que se construisent parfois les opinions publiques.


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