A un certain stade de la compétition, certains joueurs se renouvellent et se régénèrent... Il y a des événements qui constituent une étape captivante dans la vie des sportifs. Ils impulsent une dynamique. Ils représentent un état de grâce qui peut ne pas durer en fonction des résultats à venir, mais qui entraîne une vague porteuse. Une chose est sûre : avec le championnat arabe qui se tient à Sousse, la sélection tunisienne de golf tourne une page et en ouvre une autre. Indépendamment des résultats, elle a aujourd'hui le mérite de disposer de cohérence et d'équilibre, de bon sens et de vision, d'ambition et de volonté. Donc de destin élevé. Dans le cœur de la compétition, les joueurs ont pu émerger, laissant penser à une marge de progression. Evidente et significative. Il faut dire que l'expression de la compétitivité prend des fois d'étonnantes formes. Souffrance, lutte sans merci et soulagement. Dans ses différentes palettes, le sport a le mérite de consacrer l'effort et de permettre à tous ceux qui le revendiquent de faire plus que ce qu'ils pensent pouvoir accomplir. Le constat est aujourd'hui plus qu'évident : les golfeurs, qui ont un potentiel, peuvent atteindre un meilleur niveau et progresser, surtout lorsqu'ils parviennent à identifier ce qui provoque le déclic. Dans une compétition aussi motivante et contraignante que le championnat arabe, tous les joueurs veulent gagner, mais peu ont le privilège de pouvoir réellement le faire. Ceux qui ont eu le mérite de se mettre en évidence, à l'instar de Rabeh Bedoui classé en tête de classement dès la première journée, ont permis à leurs équipes de boucler les trous convenablement et à la hauteur des aspirations. Le golfeur tunisien s'est même permis de réaliser la meilleure performance de certaines journées. Il n'est pas cependant facile d'être une icône dans une discipline comme le golf. D'avoir trusté les premières places dans les palmarès et le cœur des Tunisiens. Cela nous fait penser aux sportifs d'exception et d'action. De manière générale, le constat ne trompe pas : l'équipe de Tunisie a fortement évolué. Sa marge de progression est évidente. L'effet papillon touche le rendement des joueurs. Cette chenille qui est désormais sortie de son cocon pour voler vers le haut. Ses battements d'ailes se sont surtout accélérés d'une journée à l'autre. Application, dévouement et progrès, telle est la devise de la sélection tunisienne. Une sélection qui a su transcender le golf tunisien et favoriser son rayonnement. Elle s'était promis de revenir tout en haut. Rabeh Bedoui, et derrière lui, l'équipe ne voulaient pas disparaître comme ça. Ils y ont cru à fond. Ils ne s'imaginaient pas en train d'échouer. D'une prestation à l'autre, ils sont parvenus à se ressaisir, à optimiser leur jeu et à se libérer. Les moments difficiles par lesquels ils sont passés leur avaient donné l'envie de se surpasser. Il paraît qu'à un stade de la compétition, certains joueurs se renouvellent et se régénèrent. C'est le genre de parcours qui a toutes les chances de laisser des souvenirs pour quelques années et qui donne l'envie réelle de respirer l'air du sport. Mais à travers les contours sportifs, pas toujours linéaires, seule l'histoire peut définir les rôles des uns et des autres et juger de leur justesse. Enfin et en marge de cette nouvelle édition du championnat arabe, l'Union arabe a tenu la réunion de son conseil en présence de son président. Les représentants des pays participants ont parlé du calendrier des manifestations jusqu'en 2018. Ils ont évoqué aussi d'autres points concernant la participation individuelle des joueurs et la révision de certains points du règlement. Ils ont invité les pays participants à prendre part à un stage technique qui aura lieu le mois prochain aux Emirats arabes unis à l'occasion du championnat arabe jeunes et dames.