Youssef Zouaoui a attiré la grande foule pour sa première séance d'entraînement Comme le personnage de Rica dans les Lettres Persanes de Montesquieu, Youssef Zouaoui a suscité la curiosité des fans bizertins. Son come-back, le sixième au stade 15-Octobre, a draîné du monde lors de la prise en main de l'équipe sénior mardi dernier. L'ambiance était bon enfant à l'occasion de cette première séance d'entraînement. C'est l'homme de la situation, a-t-on entendu murmurer par-ci par-là autour du terrain central. Certes, il est incontestable que sa présence dans la famille cabiste ne laisse pas indifférent. Son palmarès, son expérience, son sérieux et son amour pour le CAB sont autant d'atouts qui l'aideront à apporter le plus à une équipe nordiste qui a perdu son âme ces dernières semaines. Accusant un retard énorme sur le groupe de tête, les camarades de Mathlouthi auront à consentir beaucoup d'efforts et de sacrifices pour espérer revenir dans le milieu du tableau. Comme Ghraïri, Youssef Zouaoui ne possède pas de baguette magique. Seul le labeur apportera ses fruits. Bien qu'épaulé par Hosni Zouaoui et Hmaïed Romdhana, Youssef Zouaoui n'aura pas la tâche facile. On a constaté beaucoup de lacunes dans l'équipe au niveau des trois compartiments du jeu. Toutefois, avec un staff technique aussi compétent, il est fort à parier que le CAB améliorera son rendement dans les journées à venir, sans plus. Il faudrait que ce changement d'entraîneur soit accompagné d'un changement de politique dans la gestion du club. Autrement dit, il faut se fixer des objectifs clairs, au moins à moyen terme. Le CAB cède des joueurs à coups de milliards et se contente de recruter des «merles», alors qu'on a besoin de «grives». Au bout du compte, la balance connaît un déséquilibre. Très logique ! Youssef Zouaoui et ses lieutenants sauront, à notre sens, faire bonne route avec le président du club, seul pourvoyeur de fonds avec la Fédération, la TV, la société Promosport et un opérateur de téléphonie. Soit suffisamment de rentrées d'argent pour pouvoir bien gérer les affaires sur une durée de deux ans. La balle est dans le camp de Youssef Zouaoui. Le CAB a besoin de retrouver son aura.