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L'espoir renaît avec les eaux traitées
Cap Bon — Agriculture
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 11 - 2015

Quatre hectares d'arbres fruitiers ont bénéficié, pendant deux ans, d'une nouvelle technique d'irrigation goutte-à-goutte avec les eaux «non conventionnelles» fournies par l'Onas dans le site pilote de Oued Souhil-Nabeul
En Tunisie, pays semi-aride, la croissance démographique, l'urbanisation, la pollution des ressources hydriques et l'impact du changement climatique n'ont cessé d'exercer une pression sur la demande en eau, en particulier dans le Cap Bon où l'activité touristique et, surtout, l'agriculture consomment beaucoup d'eau.
À cause de cette forte demande, la qualité des eaux au niveau des nappes phréatiques de la région a fini par se dégrader en raison d'une invasion de l'eau de mer, ce qui a rendu l'eau des puits saumâtre (sa teneur en sel est comprise entre 1 et 10 g/l).
Or le gouvernorat de Nabeul participe à hauteur de 15% à la production agricole nationale, dont plus de 80% pour les agrumes, les fraises et le raisin.
Un projet financé par l'UE
Devant un tel constat, le ministère tunisien de l'Agriculture, à travers une collaboration entre la Direction générale du Génie Rural et de l'Exploitation des Eaux (DG/Gree) et l'Institut pour la Coopération Universitaire de Rome (ICU), a mis en œuvre le projet stratégique baptisé Adaptation au Changement Climatique (Accbat) à travers l'amélioration de la gestion de la demande en eau dans les cultures irriguées par l'introduction de nouvelles technologies et de meilleures pratiques agricoles).
«Accbat est un projet de 3 ans étalé sur 4 pays (Italie, Jordanie, Liban et Tunisie), financé par l'Union européenne dans le cadre du Programme IEVP CT MED. Le projet a démarré en janvier 2013 et s'achèvera en décembre 2015. Il bénéficie d'une enveloppe totale de près de 5 millions d'euros pour les trois pays et aux alentours de 1 million d'euros pour la Tunisie», indique Lorenzo Errighi, coordinateur du projet, lors d'une visite de la station expérimentale de l'Institut National de Recherche en Génie Rural, Eau et Forêts (Inrgref) à Oued Souhil-Nabeul.
Inaugurée le 29 octobre 2014 par l'ex-gouverneur de Nabeul, M. Mohamed Akermi Hamdi, la station expérimentale de l'Inrgref de Oued Souhil-Nabeul est d'une grande importance.
Il s'agit du premier site pilote, en Tunisie, d'irrigation goutte-à-goutte avec les eaux usées traitées (E.U.T.) qui proviennent des stations d'épuration (SE3 et SE4) de l'Office national d'assainissement (Onas) et stockées dans un bassin de 4.500m3.
Près de 200 mille dinars pour la station pilote
«La station est équipée d'un système de pompage, un système de filtration automatique innovant, un injecteur d'engrais et deux bassins de stockage et de décantation d'une capacité de 500 m3 chacun. Le coût total de cette station se situe aux alentours de 200 mille dinars tunisiens», précise Ali Hammadi, chef de la station expérimentale de l'Inrgref à Oued Souhil.
«Au total 4 hectares d'arbres fruitiers ont bénéficié de ce projet. Et vu le succès qu'a connu cette expérience et l'intérêt porté par les agriculteurs de la région pour cette nouvelle technologie, notre unité pilote de l'Inrgref va étendre ses activités sur deux autres hectares de terrain agricole pour expérimenter de nouvelles cultures», renchérit-il.
Si ce projet permet de réduire le gaspillage de l'eau à travers les techniques d'irrigation à surfaces libres, il offre aussi aux agriculteurs une nouvelle alternative, surtout pendant la saison estivale où la demande en eau augmente exponentiellement, en provenance des unités hôtelières.
Selon M. Errighi, 7 agriculteurs locaux vont être équipés par un réseau d'irrigation goutte-à-goutte avec les eaux usées traitées pour une superficie d'un demi-hectare.
«Le projet prend en charge l'aspect technique. Les agriculteurs sont chargés seulement de construire deux bassins cylindriques, chacun d'une capacité de 400m3, et de payer la consommation en électricité», explique sur le chantier Melle Barbara Cosentino, chef de communication du projet Accbat.
Outre les agriculteurs locaux, la réussite de ce projet pilote en a séduit plus d'un. Ainsi, le 24 novembre 2014, des ingénieurs et des cadres de pays africains (Burkina Faso, Burundi, Tchad, Côte d'Ivoire, Îles Comores, République Démocratique du Congo et Sénégal) ont fait une visite à la station d'expérimentations agricoles de Oued Souhil, à Nabeul.
Et, le 9 juin dernier, une pléiade de chercheurs doctorants, des étudiants et des ingénieurs, ainsi que des cadres d'institutions publiques et des membres de la société civile se sont aussi rendus sur les lieux pour découvrir les installations de la station.
«Dans le cadre du projet Accbat, plusieurs sessions de formations théoriques et pratiques ont été organisées dont les bénéficiaires étaient des agriculteurs, mais aussi des formateurs et des ingénieurs des divers commissariats régionaux de développement agricole (Crda)», ajoute Valerio Rizzo, consultant pour le projet Accbat.
A El Haouaria et Béni Khalled...
Parallèlement, dans la délégation d'El Haouaria, 24 agriculteurs ont bénéficié de matériel livré grâce au projet Accbat : «Un système innovant de filtration automatique doté d'un injecteur d'engrais pour l'irrigation goutte-à- goutte», précise M. Rizzo.
Ainsi, grâce à cet équipement et aux systèmes d'irrigation goutte-à-goutte installés, la filtration de l'eau a été améliorée et l'efficacité de l'utilisation de l'eau conventionnelle à Echraf est de plus en plus manifeste.
«Les cultures irriguées sont principalement les tomates, les pastèques, les courgettes et les arachides», ajoute M. Rizzo.
Idem à Béni Khalled où 25 agriculteurs ont bénéficié du même matériel pour rationaliser l'irrigation de leurs champs d'agrumes.
Enfin, il reste à souligner que 24 autres agriculteurs vont bénéficier des techniques d'irrigation goutte-à-goutte avec les eaux conventionnelles et «de dessalement des eaux saumâtres par une technique d'osmose inverse», conclut M. Errighi, coordinateur du projet Accbat en Tunisie.


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