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Repositionnement d'Ennahdha dans le paysage politique | Samir Dilou : « Une crise de confiance s'est installée au sein de la coalition au pouvoir »
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 06 - 2020

En évoquant la nécessité d'opérer des changements au sein de l'équipe gouvernementale, le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a sous-entendu la recomposition de l'alliance au pouvoir en vue d'inclure Qalb Tounès dans le gouvernement, car, pour lui, «il est anormal que le deuxième partis du paysage politique soit à l'opposition». Des déclarations faites d'ailleurs sur la chaîne du président de Qalb Tounès, Nabil Karoui, Nessma TV, qui annonce le début de ce que certains observateurs appellent un «été politique chaud». Car en effet pour Ennahdha, ou du moins pour Rached Ghannouchi, le Mouvement du peuple et Tahya Tounès doivent plier bagage et quitter le gouvernement au bénéfice de Qalb Tounès. S'agit-il d'une simple manœuvre politique pour baisser la pression sur son parti, ou est-il question d'un nouveau plan visant à redistribuer les cartes de l'échiquier politique ?
Le paysage politique actuel renvoie à une situation conflictuelle et même à une nouvelle crise qui risque de mettre en péril la stabilité gouvernementale. Et c'est l'arbre de la crise sanitaire et des dernières motions parlementaires qui ont caché la forêt des divergences, du gap et des relations conflictuelles même au sein de l'alliance au gouvernement. La dernière position du parti Ennahdha qui veut toujours se placer comme maître du jeu, ne fait que compliquer la situation davantage, dans une conjoncture économique et sociale extrêmement délicate. Si pour le parti de Rached Ghannouchi, l'alliance gouvernementale doit correspondre à une autre alliance parlementaire, certains observateurs pensent que le parti Ennahdha se penche sur «l'exportation» de sa crise interne vers toute la scène politique.
Mais pour Samir Dilou, député et dirigeant de premier rang au sein du parti de Montplaisir, la réalité est tout autre, même s'il reconnaît qu'une crise de confiance s'est bel et bien emparée de la coalition gouvernementale. «Une crise de confiance frappe la coalition gouvernementale et toute la classe politique, on ne peut pas le nier, c'est évident. Ceci revient notamment au fait que les acteurs de cette coalition ne sont pas initiés à travailler ensemble vu les divergences politiques et même idéologiques», a-t-il expliqué à La Presse.
Le dialogue comme seule issue
Concernant la recomposition de l'échiquier politique et le repositionnement du parti Ennahdha, Samir Dilou estime que le chef du parti Ennahdha n'a pas exprimé ouvertement et explicitement la nécessité d'écarter le mouvement du peuple et Tahya Tounès du gouvernement en vue d'inclure Qalb Tounès. «Rached Ghannouchi a simplement appelé à l'élargissement de la coalition gouvernementale, mais ceci ne se fera pas de force ou par des faits imposés, mais plutôt à l'issue du dialogue et du consensus». Et d'ajouter : « Il nous faut des solutions pour dépasser cette crise, mais à mon sens, ce sera une rude épreuve».
Mais pour reconstruire des relations de confiance au sein du gouvernement, il faut réconcilier les deux partis d'Ennahdha et du Mouvement du peuple qui sont actuellement en conflit. Pour Samir Dilou, il existe actuellement des efforts entrepris notamment au niveau de la présidence du gouvernement, pour faire rapprocher les positions entre ces deux partis,
Car, en effet, la crise du coronavirus et les derniers rebondissements relatifs au rejet au parlement des motions polémiques d'Al Karama et du Parti destourien libre semblent avoir éclipsé une profonde crise politique au sein du paysage politique et notamment dans la coalition gouvernementale. Cette crise résulte surtout des relations conflictuelles entre Ennahdha et certains acteurs de la ceinture politique d'Elyes Fakhfakh. D'ailleurs, l'élu du mouvement islamiste Noureddine Bhiri avait expliqué qu'un des partis au pouvoir — sans le nommer — avait refusé le principe de solidarité parlementaire. Un principe auquel Ennahdha tient pour garantir une stabilité sur la base d'une solidarité gouvernementale et parlementaire à la fois.
Pourtant, le parti de Rached Ghannouchi avait refusé de signer le « document de la stabilité et de la solidarité ». Un document présenté comme étant un pas important pour moraliser la vie politique, bannir les tiraillements et les querelles et garantir plus d'harmonie entre les membres de la coalition. Mohamed Ben Ammar, membre du bureau politique du Courant démocratique (Attayar), avait estimé, dans ce sens, que «la réticence du mouvement Ennahdha à propos du document gouvernemental a retardé sa signature». «Ennahdha conditionne la signature du document par l'élargissement de la coalition gouvernementale», a-t-il dit.
Mais pour Rached Ghannouchi, Ennahdha cherche à assurer une véritable solidarité gouvernementale avant de signer de tels documents, d'autant plus que, selon ses dires, actuellement, il n'y a pas de stabilité gouvernementale. En tout cas, les tiraillements politiques ne font qu'envenimer davantage la scène politique et parlementaire, alors que l'actuelle situation économique et sociale exige consensus et entente.


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