Le projet Compass entre la Sicile et la Tunisie cible quatre secteurs, à savoir l'agroalimentaire, l'agriculture, la pêche et le tourisme. Des prestations sont fournies aux promoteurs pour améliorer la compétitivité de leurs entreprises. Une plate-forme a été mise en place en vue de soutenir les promoteurs tunisiens opérant dans l'un des quatre secteurs — à savoir l'agroalimentaire, l'agriculture, la pêche et le tourisme — en vue d'accompagner et de soutenir les promoteurs tunisiens pour qu'ils puissent effectuer un partenariat avec leurs partenaires siciliens. Ce projet qui a trouvé un écho favorable auprès des promoteurs tunisiens et italiens entre dans le cadre de la création d'un réseau euro-méditerranéen de soutien et d'accompagnement pour l'intégration économique entre la Sicile et la Tunisie (Compass). Un séminaire a été organisé, le 13 novembre à Tunis, pour discuter de ce projet qui a commencé en 2011 et qui devrait être clôturé à la fin de cette année. Le projet compte un certain nombre d'axes comme le lancement d'un réseau pour la fourniture de services aux promoteurs en Sicile et en Tunisie, la création d'une structure et la définition de standards de qualité et la fourniture de services d'assistance, la sélection des promoteurs et d'entreprises pour la vérification de l'efficacité et de la validation des services d'assistance. Il s'agit aussi de développer et de promouvoir les services d'assistance et d'accompagnement aux entreprises en Sicile et en Tunisie. Pour une meilleure implication des promoteurs Le coordinateur du projet a appelé les promoteurs à accéder à la plate-forme virtuelle (www.projet-compass.eu) en vue de s'inscrire et de bénéficier des différents documents préparés à leur intention comme les études, les fiches techniques et d'autres informations relatives aux secteurs ciblés. Un rendez-vous avec le représentant du programme à Tunis — qui siège à l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Apii) — en vue de s'assurer de l'existence de l'entreprise et de lui fournir les prestations nécessaires. Pour le moment, le projet concerne neuf gouvernorats, à savoir Tunis, Ariana, Ben Arous, La Manouba, Nabeul, Bizerte, Béja et Jendouba. Après la phase pilote qui se termine à la fin de cette année, le programme sera ouvert aux promoteurs de tout le territoire tunisien. Selon le représentant de l'Agence de promotion des investissements agricoles (Apia), «ce projet s'inscrit dans le cadre de la coopération décentralisée qui concerne les secteurs de l'agroalimentaire, l'agriculture, la pêche et le tourisme. Il s'intègre dans le cadre du programme pilote euro-méditerranéen pour l'intégration économique entre la Tunisie et l'Italie. L'objectif est de rendre notre économie plus compétitive notamment dans le secteur de l'agriculture et les autres secteurs ciblés». On travaille aussi, selon l'orateur, pour asseoir une diète méditerranéenne qui met en valeur des produits sains et équilibrés. Dans ce même ordre d'idées, M. Karim Hammami, du Groupement interprofessionnel de la pêche, s'est dit favorable au partenariat tuniso-sicilien notamment dans le secteur de la pêche. «Le projet Compass constitue un cadre idéal pour promouvoir les projets», a-t-il précisé. Le Groupement a, d'ailleurs, travaillé en coordination avec les institutions publiques mais aussi avec des hommes d'affaires dans le cadre de rencontres B to B. Plusieurs faiblesses dans le secteur agricole Une étude élaborée dans le cadre de ce projet par un bureau d'études a montré que l'agriculture dans les huit gouvernorats ciblés souffre de plusieurs faiblesses, mais des points forts sont aussi constatés. Les superficies cultivables des régions sélectionnées représentent 20% de la superficie nationale. Elles comptent, en outre, 60% des ressources en eau disponibles et 17% des industries alimentaires. Parmi les points faibles cités, le faible taux de valeur ajoutée des produits, l'insuffisance de l'utilisation des technologies de pointe pour la production et le fort endettement des entreprises de petite et de moyenne taille. Pourtant, ces régions comptent des ressources hydriques de bonne qualité, des terres fertiles et un couvert forestier étendu ainsi qu'une capacité de production croissante. Les investisseurs font preuve de réticence quand il s'agit d'investir dans ces régions aux richesses naturelles variées et multiples. Plusieurs opportunités sont encore disponibles pour les investisseurs qui souhaitent créer des projets dans le domaine de l'industrie agroalimentaire. On a constaté aussi que les producteurs sont confrontés à des difficultés de commercialisation de leurs produits et à pouvoir d'achat faible de la population locale. La seule solution est d'opter pour l'exportation pour améliorer le chiffre d'affaires des entreprises. Les actions de partenariat inter-entreprises constituent aussi une solution pour identifier de nouveaux marchés et exporter plus.