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Entretien avec M. Ahmed El Karam, Président du directoire d'AMEN BANK et de l'Union des banques maghrébines : Le sauvetage de l'économie nationale exige des sacrifices
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 06 - 2020

L'économie nationale passe depuis des années déjà par une situation difficile qui a été aggravée par le Covid-19. En effet, presque toutes les entreprises, tous secteurs confondus, ont vu leur activité réduite suite au confinement général. L'entretien accordé par le Chef du gouvernement, récemment, a suscité l'intérêt des économistes dans la mesure où il a mis en exergue les orientations de l'Etat pour relancer une économie en berne à cause des facteurs structurels et conjoncturels en même temps. M. Ahmed El Karam, président du Directoire d'Amen Bank et de l'Union des banques maghrébines, nous donne ses appréciations à propos des éléments contenus dans ladite interview.
Quelle est votre appréciation des orientations annoncées par le Chef du gouvernement lors de son récent entretien ?
Je pense que c'est un entretien de qualité dans lequel il a insisté longuement sur la nécessité de rétablir l'Etat dans son rôle fondamental dans l'application de la loi. C'est une action louable pour améliorer la crédibilité de l'Etat. Je note également un engagement politique pour rompre avec les anciennes méthodes. Il s'agit, en effet, d'agir dans le cadre d'une mobilisation générale et d'une cohésion de toutes les parties prenantes.
Ainsi, la lutte contre le Covid-19 suppose l'engagement de l'Etat, efficace et rapide, pour l'exécution de tous les services publics dans le cadre d'une approche participative impliquant toutes les structures concernées. L'engagement de l'Etat suppose aussi le maintien de l'économie et un engagement pour l'investissement dans des secteurs de base, à savoir ceux de l'énergie, de l'agriculture, de l'éducation et de la santé.
Certaines déclarations du Chef du gouvernement ont été considérées par les observateurs comme impopulaires, à l'instar de la possibilité, si la situation l'exige, de réduire les salaires des fonctionnaires et même les pensions de retraite. Qu'en pensez-vous ?
L'heure n'est pas au populisme mais au sauvetage d'un pays dont l'économie passe par une période de crise. D'où la nécessité de continuer à agir efficacement pour sauver notre économie d'autant plus que le déficit de l'Etat s'aggrave davantage d'une année à l'autre et l'Etat trouve des difficultés à payer les salaires. En plus, les entreprises publiques constituent un vrai fardeau pour le budget de l'Etat qui doit affecter des fonds pour aider celles-ci à continuer leur activité. C'est que plusieurs entreprises publiques souffrent d'un déficit financier. Des fonds doivent également être mobilisés pour la compensation dont la valeur reste importante. L'Etat est appelé, de même, à consacrer des fonds faramineux à l'énergie car le secteur de l'énergie et des mines sont en panne.
Tous ces facteurs défavorables exigent de l'Etat d'agir très vite, quitte à faire des sacrifices sinon la situation devient ingouvernable et c'est les catégories les plus vulnérables et les plus démunies qui risquent d'être touchées par les répercussions négatives d'une économie à la dérive.
En tant qu'expert en économie et en finance, quelles sont les mesures qui peuvent être envisagées en vue d'attirer plus d'investissements et notamment étrangers ?
Tout d'abord, l'impératif est de stabiliser le cadre réglementaire et de renoncer à l'augmentation de l'impôt. Il faut mobiliser des capitaux énormes pour exécuter des projets qui ont fait l'objet de contrats approuvés. Or, ces fonds ne sont pas encore débloqués, ce qui ne permet pas à ces projets de voir le jour jusqu'à maintenant. Par ailleurs, il est nécessaire de réactiver le partenariat public-privé pour réaliser des projets d'envergure dans l'infrastructure de base par exemple. D'importants investissements productifs et créateurs d'emplois sont également à prévoir dans toutes les régions pour stimuler et dynamiser la situation économique.
Il est nécessaire de penser sérieusement à revenir à l'idée d'une amnistie fiscale et de change pour rétablir la confiance entre l'Etat et les opérateurs économiques. C'est ainsi que l'on pourrait renforcer les revenus fiscaux et les devises au pays.


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