L'apport de Ben Romdhane et Selimène, la bonne tenue défensive, le long souffle, l'ESS a gagné haut la main Il faut remonter à 1997 pour voir un club tunisien brandir un trophée arabe, à savoir le SNabeulien. Dix-huit ans plus tard, un autre club tunisien, l'ESSahel, monte sur la plus haute marche du podium arabe. Battant en finale les Algériens du GPétrolier 74-62, les équipiers de Radhouène Selimène ont gagné avec la manière aussi. La différence s'est faite au 3e quart-temps. Le retour de flamme des Algériens vers la mi-temps s'est heurté à un très bon début de l'ESS. L'écart a bien augmenté, atteignant les 12 points, grâce d'abord à la tenue défensive (une agressive et tenace défense homme à homme et tant de rebonds gagnés) et par la suite grâce aux paniers précieux de Makram Ben Romdhane (le meilleur Etoilé dans le tournoi) et de Selimène (régularité exemplaire), mais aussi aux tirs à 3 points de Mouhli. L'ESS compacte, le cap individuel, le match a été facilement contrôlé par le champion arabe vers la fin. Il y avait plus de métier et de solidité du côté de l'ESS et ça se voyait bien vers la fin. Les Etoilés ont réussi surtout à gérer leur énergie et leurs moyens athlétiques dans un tournoi long (ils sont tombés sur un groupe blindé aux côtés d'Arrayane et du Sporting d'Alexandrie au premier tour), ils avaient bien géré leur effectif riche en solutions, avec aussi une bonne maîtrise des nerfs. Ça s'est confirmé en demi-finale face à l'USM et avant-hier en finale. L'USM quatrième Un titre significatif pour une équipe qui veut retrouver les premiers rôles en championnat. L'apport du revenant Makram Ben Romdhane est indiscutable à ce sujet. Il a formé avec Radhouane Selimane un duo intérieur de charme qui a permis à l'ESS de prendre le dessus sous le panneau. Mouhli, Toumi, Sayeh et les joueurs extérieurs ont pu compter sur la régularité de Selimène et Ben Romdhane pour se libérer et jouer à l'aise. Battue par les Qataris d'Al Jaïech 86-95, l'USM a raté le podium, mais peut se féliciter d'une apparition correcte. L'USM de Monem Oune a été battue de très peu en demi-finale mais elle a montré de bonnes choses, en attendant d'acquérir plus d'expérience et de savoir-gagner dans ce genre de compétitions. Une chose est sûre, notre basket s'est bien comporté dans ce tournoi par rapport aux autres nations qui ont mis plus de moyens pour gagner. Gagner des titres en Afrique et au niveau arabe va beaucoup aider notre basket et nos joueurs à s'améliorer. Pour le moment, on peut savourer le titre arabe gagné par l'ESSahel.