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Tahya Tounes à l'épreuve des démissions, des turbulences et de l'absence de structuration: Que peut faire Youssef Chahed pour sauver la barque ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2020

Bâti sur les ruines de Nida Tounès et promettant un renouveau à la scène politique tunisienne et notamment à la famille démocratique et centriste, Tahya Tounès commence à faire face à l'épreuve des divergences et des démissions. Quel avenir politique pour ce parti qui a été construit autour du profil de l'ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, à des fins électorales ? Connaîtra-t-il le même sort que Nida Tounès ou parviendra-t-il à surmonter cette épreuve ?
Lancé officiellement en janvier 2019 comme principal héritier du parti de feu Béji Caïd Essebsi, Nida Tounès, Tahya Tounès promettait démocratie, modernisme et grandes réformes, un projet politique qui intervenait dans un contexte préélectoral visant notamment à appuyer la candidature de son fondateur, Youssef Chahed, à la présidentielle de 2019.
Enregistrant un échec à la présidentielle, ce parti parvient tout de même à remporter 14 sièges au parlement, ce qui lui a valu une représentation dans le gouvernement. Sauf que selon les derniers rebondissements politiques, les échos qui parviennent de ce parti basé à Tunis font état de prémices de divergences et même de fissures, un contexte qui nous rappelle certainement les débuts de l'effondrement du parti Nida Tounès, dont les multiples opérations de sauvetage ont marqué un échec cuisant.
Cette situation de turbulences au sein de cette jeune structure politique s'est récemment traduite par la démission de trois députés et dirigeants de première ligne, à savoir Mabrouk Korchid, ancien ministre des Domaines de l'Etat, Ayachi Zammal et Kamel Ayadi, ancien ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, qui ont, en effet, annoncé leur démission, lundi 15 juin dernier, du bloc parlementaire de Tahya Tounès. Même s'ils gardent encore leur adhésion au sein du parti, ces députés accusent une divergence de points de vue avec la direction du parti dirigé par Youssef Chahed, certains pensent même à plier bagage.
Le parti est-il victime de la conjoncture dans laquelle il est né ? Etait-il victime dès le début d'une absence de structuration et d'organisation sous l'effet de la précipitation de la prise de décision politique et la pression des échéances électorales ?
Absence de structuration
Revenant sur ces départs et cette situation peu confortable au sein de son parti, Youssef Chahed ne pouvait qu'avouer le constat, tout en promettant de profondes «révisions structurelles et une rectification des erreurs commises». En effet, s'exprimant récemment sur la première chaîne nationale, l'ancien locataire de la Kasbah affirmait que «les divergences au sein du mouvement sont tout à fait normales», d'autant plus qu'on parle d'un jeune parti politique. «Tahya Tounès est un mouvement récent, il est né dans une circonstance exceptionnelle et est entré directement dans la course électorale. Le mouvement n'avait pas le temps de se structurer et de déterminer un positionnement politique clair, aujourd'hui nous entamons une étape de critique, d'évaluation et de révision, car des erreurs ont été commises, mais ce processus devra être mené dans le calme», a-t-il souligné.
Après ces trois démissions, Tahya Tounès se retrouve ainsi avec un bloc parlementaire composé de seulement 11 députés, mais reste toujours représenté dans la coalition gouvernementale, dans l'attente de nouveaux rebondissements qui pourraient bouleverser toute la scène politique. Mais une dernière réunion entre Youssef Chahed et Kamel Morjane, président du conseil national de Tahya Tounès, ainsi que des dirigeants au sein de ce parti, a été récemment tenue pour revenir, entre autres, sur l'actuelle situation du parti, mais aussi les défis auxquels il fait face au cœur d'un paysage politique en perpétuelle mouvance.
Vers un nouveau front national ?
Et c'est aussi dans ce contexte politique en quête de stabilisation que le parti de Youssef Chahed a toujours fait face à ce qu'il appelle «des campagnes de diffamation et des propos mensongers». Le parti et ses dirigeants sont, en effet, l'objet, depuis plusieurs jours, d'une campagne les ciblant et selon laquelle ils sont impliqués dans l'affaire de l'acquisition illégale de biens immobiliers à Alicante en Espagne. Le parti est allé même jusqu'à l'organisation d'un point de presse pour démentir de telles informations et de poursuivre en justice toutes les parties qui y sont impliquées.
Mais ce qui affaiblirait davantage ce parti politique, c'est notamment le nouveau front national qui serait prochainement créé. Affirmant ne plus trouver ses principes au sein de ce parti, c'est le député démissionnaire de Tahya Tounès Mabrouk Korchid qui s'apprête à lancer ce nouveau front. «Un front pour rassembler les seniors de la vie politique tunisienne», c'est par ces mots que Korchid, qui a claqué la porte du parti, définit son nouveau projet politique qui serait lancé en coordination avec d'autres politiciens dans les semaines à venir.


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