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Entre Ghannouchi et Chahed, il se trame quelque chose !
Publié dans Business News le 05 - 11 - 2019

A l'instar de Qalb Tounes, du PDL et du mouvement Echaâb, Tahya Tounes a, lui aussi, pris position quant à une éventuelle alliance avec Ennahdha, 1er parti au parlement. Le parti de Youssef Chahed a, en effet, annoncé son refus de collaborer avec le parti islamiste au prochain gouvernement dont il assurera la présidence. Pourtant, les tractations établies entre les deux partis laissent entrevoir une transaction dont les traits se montrent, jusque-là, insidieux..
Si le rejet d'une coalition avec Ennahdha, vainqueur aux législatives avec 52 sièges au nouveau Parlement, était catégorique pour les partis susnommés, Tahya Tounes, ayant récolté 16 sièges, ne s'est pas, pour sa part, prononcé clairement sur son adhésion à l'opposition.
Ainsi, il s'est contenté de préciser, « qu'à priori », il ne fera pas partie du prochain gouvernement. Une position qui a été affirmée aujourd'hui par l'élu et membre du comité politique de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed. Ce dernier a déclaré que le parti n'est pas concerné par la formation du gouvernement, sans pour autant, évoquer l'opposition.
D'après M. Ben Ahmed, la participation du parti au gouvernement sera conditionnée par le programme que le gouvernement est appelé à réaliser. M. Ben Ahmed a même assuré que Tahya Tounes ne doit pas gouverner étant donné que « l'atmosphère actuelle n'encourage pas à gouverner dans le pays » faisant allusion à la victoire d'Ennahdha, dont la disposition à combattre la pauvreté et la corruption n'est pas évidente.
Mohamed Ghariani, également dirigeant à Tahya Tounes a, quant à lui, réitéré le refus du parti de participer au gouvernement d'Ennahdha. Toutefois, l'ancien secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) ne voit aucune objection à entamer des négociations avec les différents partis politiques ayant été choisis par les électeurs tunisiens. Des négociations qui écartent, selon M. Ghariani la Coalition Al Karama, qui a exprimé sa disposition à coopérer avec Ennahdha, ainsi que le PDL qu'il juge « exclusionniste ».

Une éventuelle alliance entre le parti islamiste et Tahya Tounes a, par ailleurs, été réfutée par Qalb Tounes suite à des rumeurs persistantes selon lesquelles des concertations tripartites réunissant Ennahdha, Tahya Tounes et Qalb Tounes autour de la formation du gouvernement sont établies.
Cependant, selon la direction d'Ennahdha et plus précisément le président du Conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, le parti islamiste est actuellement en concertation avec plusieurs partis politiques dont Tahya Tounes et son président, l'actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed.
M. Harouni a même indiqué que M. Chahed n'a pas demandé à être reconduit au poste du chef de gouvernement. Il a, plutôt, exprimé sa volonté à former un gouvernement.
Des propos qui ont été démentis par le secrétaire général de Tahya Tounes, Selim Azzabi qui a rappelé que le parti ainsi que son président, Youssef Chahed ne sont, en aucun cas, concernés par la formation du prochain gouvernement.

Certes, la contradiction entre les 2 partis ne date pas d'aujourd'hui. En août dernier, Rached Ghannouchi avait relevé qu'un contact avait été établi entre Ennahdha et Youssef Chahed avant l'élection présidentielle, pour une possible alliance. Selon M. Ghannouchi, le chef du gouvernement avait préféré reporter cette alliance pour après cette échéance électorale.
Toujours dans l'infirmation, Youssef Chahed, également candidat à la présidentielle, avait, en réaction à cette déclaration, nié l'existence d'un plan stratégique avec Ennahdha. Il a aussi assuré que le candidat du parti islamiste à la présidentielle, Abdelfattah Mourou était un adversaire à prendre au sérieux et qu'il n'était pas le poulain d'Ennahdha, en réponse à ses détracteurs.
Cette rupture entre le parti islamiste et Tahya Tounes que Youssef Chahed ne cesse d'affirmer avait, également, été confirmée lors de son passage télévisé fin août 2019 dans l'émission « Saken Carthage » sur Attessia TV.
Le chef du gouvernement avait catégoriquement réfuté toute alliance avec Ennahdha ayant souligné qu'il s'agissait uniquement d'une coalition gouvernementale dans le cadre d'un gouvernement d'union nationale qui avait été mise en place par son prédécesseur Habib Essid. Youssef Chahed avait, par ailleurs, déclaré qu'il s'opposait fermement à l'Islam politique.

Toutefois, la séparation entre Tahya Tounes et Ennahdha ne semble pas évidente vu l'historique les réunissant. A un certain moment, le parti islamiste avait déclaré qu'il pourrait soutenir la candidature de Youssef Chahed à la présidentielle et que ce dernier pourrait même être son oiseau rare.
Cette position avait néanmoins, après quelques mois, changé et Rached Ghannouchi avait conditionné le soutien d'Ennahdha au gouvernement de Youssef Chahed par sa non-candidature à la présidentielle. Pour le chef du parti islamiste, Youssef Chahed doit s'engager à ne pas se présenter à la présidentielle sinon la position d'Ennahdha devra être réexaminée par rapport à cet appui.
A présent, Youssef Chahed est pressenti au ministère des Affaires étrangères en qualité de ministre d'Etat. En contre partie, Ennahdha obtient le soutien de Tahya Tounes pour le vote de confiance au prochain gouvernement.
D'après les infos de Business News, l'accord Ghannouchi-Chahed est conçu contre la volonté des bases des 2 partis politiques notamment celles de Tahya Tounes. Ce dernier aura 3 à 4 postes ministériels attribués par le parti islamiste et il y aura, au moins, 2 reconductions du gouvernement actuel vers le prochain.

Au vu de toutes ces tractations ambiguës et ces développements équivoques, l'objectif de Tahya Tounes semble chimérique. Réunifier le projet national dans le cadre parlementaire, rebâtir la famille centriste, démocratique et progressiste ou encore créer un grand bloc parlementaire qui sera la 3ème ou 4ème force au parlement en s'alliant avec des partis politiques proches à l'instar d'Al Badil Ettounsi, Afek Tounes, Machrouû Tounes ou encore Nidaa Tounes paraissent irréalisables étant donné les profondes divergences que ces partis ont avec Ennahdha. Des divergences que le parti islamiste tente d'occulter ou, du moins, d'atténuer en relevant qu'il était un parti centriste et non un parti de droite.


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