Algérie – Soudan aujourd'hui : comment suivre le match en streaming en direct    Classement FIFA : la Tunisie retrouve le Top 40 mondial    La Tunisie concernée : fortes pluies et chutes de neige attendues dans le Maghreb    Séisme de 6,1 à Taïwan : sud-est secoué sans dégâts signalés    ESET Research analyse une faille critique qui s'appuie sur des images    Variante ''K'' arrive en Tunisie : ce qu'il faut savoir    Météo en Tunisie : vent fort et temps nuageux    Ghannouch accueille les projections des films de JCC 2025 dans les régions du 25 au 27 décembre    Travaux du pont de Lacania : nouvelles directives pour les automobilistes    Tuniscope lance son hymne officiel : quand la vision médiatique est portée par l'IA    Contribution au financement des caisses sociales : qui doit payer et pourquoi ?    Temps stable... mais les changements arrivent à cette date    Crash près d'Ankara : le chef d'état-major libyen tué    CAN 2025 : le programme complet des matchs de ce mercredi    CAN 2025 - Tunisie-Ouganda : Un avant-goût de conquête    Tunisie Telecom lance sa campagne institutionnelle nationale «Le Don des Supporters»    Yadh Ben Achour reçoit le prix Boutros Boutros-Ghali pour la Diplomatie, la Paix et le développement (Vidéo)    Match Tunisie vs Ouganda : où regarder le match de la CAN Maroc 2025 du 23 décembre?    Choc syndical : Noureddine Taboubi démissionne de l'UGTT    Tunisie – vignette automobile 2026 : l'autocollant disparait, le paiement se fait en ligne    Météo en Tunisie : pluies éparses sur le Nord, le Centre-est et le Sud    Riadh Zghal: Le besoin de sciences sociales pour la gestion des institutions    Tunisie à l'honneur : LILY, film 100% IA, brille sur la scène mondiale à Dubaï    Psychose numérique: la naissance de ''l'Homo sapiens algorithmicus''    La Banque de Tunisie distinguée par Euromoney : "Best Transaction Bank Award 2025"    Ooredoo Tunisie célèbre la CAN Maroc 2025 avec son Fan Zone Festival "DAR EL FOOT"    19 ans de prison ferme pour Mondher Zenaidi    Nabeul accueille le festival international Neapolis de théâtre pour enfants    Météo en Tunisie : temps localement brumeux, vent fort près des côtes    Cérémonie de clôture de la 36ème session des journées cinématographiques de Carthage (Album Photos)    Mohamed-El Aziz Ben Achour: Le baldi dans son milieu    Décès de Somaya El Alfy, icône du cinéma et du théâtre égyptiens    Le carcadé: Une agréable boisson apaisante et bienfaisante    Le Festival Néapolis du Théâtre pour Enfants de retour du 21 au 28 décembre 2025 à Nabeul et plusieurs régions    CAN Maroc 2025 : programme des matchs de la Tunisie, préparatifs et analyse des chances    France : nouvel examen civique obligatoire pour tous les étrangers dès 2026    Elyes Ghariani - Le Style Trump: Quand l'unilatéralisme redéfinit le monde    Les Etats-Unis remettent à la Tunisie des équipements de sécurité d'une valeur de 1,4 million de dollars    Abdelaziz Kacem: "Les Arabes ne méritent pas leur langue"    Mort de Peter Greene : L'acteur des rôles cultes nous quitte à 60 ans    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le temps de la moralisation
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 06 - 2020

Il y a de ces comportements qui sont loin d'être exemplaires. La classe politique est censée jouer un rôle essentiel dans la construction d'une société humaine et conviviale, notamment par les valeurs constructives qu'elle peut véhiculer et qu'il convient de préserver. Elle n'échappe pas toutefois aux maux qui affectent le paysage dans son ensemble. Cela est visible dans les discours, mais aussi et surtout dans la manière avec laquelle l'action politique est appréhendée.
Pendant deux jours consécutifs, Seif Eddine Makhlouf a mené une campagne de dénigrement contre les journalistes. La première fois, lors de la conférence de presse organisée jeudi 25 juin par le parti Qalb Tounès et la coalition Al Karama, en marge de la séance plénière consacrée aux cent jours du gouvernement. Ses insinuations ironiques, humiliantes et déplacées sur l'absence de certains médias arabes ont poussé les journalistes à boycotter la conférence de presse par solidarité avec leurs confrères.
Vendredi 26 juin, il revient à la charge, mais cette fois sur sa page facebook, en faisant croire que tout ce qu'il a fait c'était de commenter l'absence des chaînes Al Arabia, en l'occurrence Sky News et Al Hadath, à la couverture de la plénière, sans oublier d'apporter sa touche personnelle en indiquant que ces chaînes étaient présentes en force à tous les mouvements «putshistes et à toutes les fêtes».
Désagréables, ennuyeux et intrigants, les discours et les prises de position de certains politiques, et bien qu'ils soient des exceptions, n'en finissent pas de susciter les débats, généralement sur fond de constats amers. Tout en étant respectueux des convictions de chacun, le recours à des méthodes controversées compromet de plus en plus la crédibilité du paysage. Une crédibilité menacée aujourd'hui par ceux qui n'hésitent pas à conditionner outre mesure la mission et la vocation dont ils sont investis. L'absence de charte pouvant définir les droits et les limites des politiciens fait que nous sommes encore en présence de pratiques et de comportements déviants dans un paysage où le dénigrement et le procès fait aux autres sont monnaie courante. Lorsqu'on pense à la déficience et au manquement, certains ont une fâcheuse tendance à venir directement à l'esprit. Ce qu'on voit sur la scène politique, ce qui nous parvient souvent des coulisses ne plaide pas en faveur d'une réputation sans tache pour différentes parties prenantes. Difficile de ne pas réagir devant le spectacle d'un environnement dans lequel l'excès de zèle domine et semble n'obéir qu'à ses propres règles. Certains acteurs font perdre à la classe politique sa vocation morale. Au centre de la controverses, ils définissent, à leur manière, quel type de valeurs devrait-on vraiment détenir. Ils oublient toutefois que ce genre de comportement peut être une arme à double tranchant et qu'il peut révéler et renforcer les divisions. Si l'idée de moralisation politique est aujourd'hui une illusion, il convient d'attirer l'attention sur les erreurs auxquelles pourrait conduire, par excès inverse, une fixation sur le dénigrement, la calomnie et la diffamation. C'est à tous les niveaux qu'il faudrait aujourd'hui craindre les dépassements qui dénaturent le paysage politique. Là est sans doute le danger actuel qui guette la Tunisie, à travers le comportement abusif de ceux qui sont pourtant censés veiller à sa bonne marche.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.