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L'irrésistible politisation du sport
Billet
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2018


Par Jalel Mestiri
Le sport tunisien a perdu depuis ces dernières années son innocence morale. Au centre de controverses, certaines parties ont pris l'initiative de définir, à leur manière, quel type de valeurs il devrait détenir.
Elles oublient toutefois qu'il peut être une arme à double tranchant et qu'il peut, beaucoup plus que d'autres activités, révéler et renforcer les divisions. Si l'idée de neutralité du sport et la séparation du sport de la politique est aujourd'hui une illusion, il convient d'attirer l'attention sur les erreurs auxquelles pourrait conduire, par excès inverse, une croyance dans l'hyperpolitisation du fait sportif.
La tendance à politiser le sport a engendré dans le paysage médiatique tunisien une certaine spécificité. Cela est visible dans les discours, mais aussi et surtout dans la manière avec laquelle le sport est appréhendé. Il ne fait aucun doute que les identités de nombreuses personnes et leur sentiment d'appartenance sont inextricablement liés à leur représentation, personnelle ou collective, du monde du sport.
Il ne vient rarement à l'esprit de ceux qui assistent et qui prennent garde à cette politique de s'interroger sur les exigences du sport tunisien. Nombreuses et variées sont les prises de position conditionnées et la plupart du temps dénaturées. La plus évidente est la politisation croissante de tout ce qui a trait à l'activité sportive. La crise et le malaise font écho à une déformation sans précédent.
La morale sportive peut-elle avoir un fondement politique ?
Il est évident que les relations entre sport et politique font souvent l'objet d'appréciations contradictoires. La plupart des acteurs du monde sportif — dirigeants, pratiquants, éducateurs — croient en un sport par essence apolitique. Et lorsque le politique se fait trop pressant, ils dénoncent et condamnent ce qu'ils considèrent comme un détournement ou une perversion.
Le sport doit être préservé de toute ingérence politique, il n'a rien à faire ni à voir avec les luttes idéologiques. Cette politique de l'apolitisme vise à préserver l'autonomie du champ sportif.
Dans un contexte de plus en plus défavorable, qui ne respecte pas la charte sportive, qui ne valorise pas l'éthique, l'on ne sait plus où le sport va aller, notamment avec les dépassements dont il est devenu l'otage. Ni avec quel guide et quelle boussole. Le constat ne surprend plus. Il ne choque pas. Oui, le sport tel que nous le vivons ne nous emballe pas. Encore moins ses acteurs. C'est l'issue inévitable d'une activité qui n'a plus de statut. Notamment en l'absence des dispositions requises.
Il faut dire qu'au-delà des constats, les obligations et les contraintes continueront toujours à peser, voire à conditionner la réalité tant qu'on ne prend pas les décisions nécessaires. Point de réactivité, point de résultats.
La plupart des acteurs impliqués n'en ont pas conscience et refusent d'admettre que le sport ne doit pas objectivement relever du politique. La politique apparaît ici comme un lieu implicite et illégitime. Si les problèmes sont connus de tous, les solutions deviennent de plus en plus difficiles, ou presque, à trouver.
L'idée que le sport soit replacé, à travers toutes ses composantes à sa juste place, ne date pas d'hier. Les véritables besoins et impératifs, ignorés jusque-là sous l'effet d'arguments erronés, ont fait que l'on continue à se tromper non seulement de priorité, mais aussi de conjoncture et d'opportunité.


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