580 postes maintenus à la câblerie du Kef (Coroplast) et près de 400 autres seront créés par la Sotramine au Sers... Après plusieurs mois d'hésitation et de soubresauts inquiétants pour l'avenir des quelque 600 employés, la direction de l'usine de fabrication de câbles pour automobiles (Coroplast), qui travaille pour les deux grandes firmes allemandes Volkswagen et Skoda, a enfin décidé de maintenir ses activités au Kef, à la satisfaction des autorités régionales et des employés de l'usine, qui voient dans une telle décision une volonté de soutenir la région et, par voie de conséquence, toute la Tunisie. Cette décision est intervenue mercredi dernier, au terme d'une réunion présidée par le gouverneur de la région, au cours de laquelle on a examiné la situation de l'entreprise et les difficultés qu'elle rencontre actuellement aussi bien au niveau de la commercialisation de ses produits que des relations avec le syndicat, qui réclame une revalorisation pure et simple des salaires, ce que l'entreprise se déclare incapable de faire en ce moment en raison des difficultés conjoncturelles. L'accord paraphé par les parties présentes lors de la réunion en question table sur le déploiement d'un surcroît d'efforts de la part des ouvriers et le maintien de la qualité de la production, voire son développement. Cet accord est un grand soulagement pour tout le monde : Coroplast représente la seconde grosse entreprise industrielle de la région, avec ses 580 postes d'emploi permanents, juste derrière la cimenterie d'Oum El Kelil, qui emploie 730 personnes. Un autre espoir pourrait venir aussi avec la remise en état d'exploitation de l'ancien site minier de Bougrine, racheté par la Société de traitement des minéraux (Sotramine), laquelle, s'emploie actuellement à restaurer le site en vue de sa remise en exploitation, en 2016, le tout moyennant des investissements de 20 millions de dinars environ, dont huit millions de fonds propres. L'usine devrait permettre la création de 150 postes d'emploi directs et 300 emplois en sous-traitance ou indirects. Le patron de l'usine, Taoufik Mansouri, se dit serein et confiant quant à l'avenir de l'entreprise qui pourrait produire 33 mille tonnes de plomb et de zinc à exporter vers les marchés européens. Un autre projet de recyclage du phosphate à Kalaâ Khesba est également dans le collimateur de l'entreprise qui se heurte à des problèmes administratifs coercitifs pour la promotion du secteur minier dans la région. 120 postes d'emploi sont en jeu dans cette bourgade où tout poste d'emploi compte beaucoup. Aussi bien les citoyens de la Kalaâ que les autorités régionales mettent la pression sur l'administration centrale pour faire aboutir le projet qui, s'il est adopté, devrait, selon le directeur général de l'usine, démarrer dans le mois qui suit l'octroi de l'accord d'exploitation des anciens déchets de phosphate amassés à l'entrée de la ville de Kalaâ Khesba : un spectacle de désolation qui marque les esprits depuis 40 ans et que le nouveau projet cherche à supprimer avec un double objectif: créer des emplois et nettoyer la ville.