CSS : Ali Maâloul et 7 nouvelles recrues débarquent !    Météo : un vendredi sous le soleil et la chaleur !    Moez Soussi : « Une baisse de l'inflation ne signifie pas une baisse des prix »    Kaïs Saïed, UGTT, Abir Moussi…Les 5 infos de la journée    Le Conseil International des Femmes Entrepreneures rend hommage aux femmes créatrices de valeur à l'occasion de la fête de la femme    Chaima Issa convoquée par l'unité antiterroriste    Passeports diplomatiques : l'Algérie impose des visas aux Français    Entrée en vigueur des surtaxes de Trump : le monde cherche un compromis    Etablissements primaires, collèges et lycées publics: ouverture des inscriptions à distance    Ooredoo lance Ooredoo Privilèges    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    Le ministre de la Jeunesse et des Sports examine avec Ahmed Jaouadi les préparatifs pour les prochaines échéances    Kef: les 12 élèves victimes d'une erreur d'orientation réaffectés vers les filières initialement choisies    Les plages Tunisiennes enregistrent 8 000 mètres cubes de déchets laissés chaque jour    BNA Assurances obtient le visa du CMF    Service militaire 2025 : précisions sur les procédures d'exemption et de régularisation    Investissement : 3,3 milliards de dinars déclarés au premier semestre 2025    Manifestation anti-UGTT devant le siège du syndicat à Tunis    Monnaie en circulation - Nouveau record : la barre des 25,7 milliards de dinars franchie    Anis Ben Saïd détaille les règles fiscales applicables aux Tunisiens à l'étranger    « Arboune » d'Imed Jemâa à la 59e édition du Festival International de Hammamet    JCC 2025-courts-métrages : l'appel aux candidatures est lancé !    Ahmed Jaouadi décoré du premier grade de l'Ordre national du mérite dans le domaine du sport    Météo en Tunisie : temps clair, températures en légère hausse    Najet Brahmi : les Tunisiens ne font plus confiance aux chèques !    Faux Infos et Manipulations : Le Ministère de l'Intérieur Riposte Fortement !    115 bourses d'études pour les étudiants tunisiens au Maroc et en Algérie    Tensions franco-algériennes : Macron annule l'accord sur les visas diplomatiques    Russie – Alerte rouge au volcan Klioutchevskoï : l'activité éruptive s'intensifie    Sous les Voûtes Sacrées de Faouzi Mahfoudh    Disparition d'un plongeur à El Haouaria : Khitem Naceur témoigne    30ème anniversaire du Prix national Zoubeida Bchir : le CREDIF honore les femmes créatrices    Ahmed Jaouadi décoré de l'Ordre du Mérite sportif après son doublé mondial    Le ministère de l'Intérieur engage des poursuites contre des pages accusées de discréditer l'insitution sécuritaire    Donald Trump impose des droits de douane supplémentaires de 25% sur les importations de l'Inde    Macron dégaine contre Alger : visas, diplomatie, expulsions    Sept disparus à la suite d'un glissement de terrain dans le sud de la Chine    La Galerie Alain Nadaud abrite l'exposition "Tunisie Vietnam"    Alerte en Tunisie : Gafsa en tête des coupures d'eau    Absence de Noureddine Taboubi : qui assure la direction de l'UGTT ?    Décès : Nedra LABASSI    Création d'un consulat général de Tunisie à Benghazi    Vague d'indignation après le retour ignoré d'Ahmed Jaouadi    Ahmed Jaouadi rentre à Tunis sans accueil officiel    La mosquée Zitouna inscrite au registre Alecso du patrimoine architectural arabe    Orchestre du Bal de l'Opéra de Vienne au Festival d'El Jem 2025 : hommage magique pour les 200 ans de Strauss    Le Théâtre National Tunisien ouvre un appel à candidatures pour la 12e promotion de l'Ecole de l'Acteur    Le Quai d'Orsay parle enfin de «terrorisme israélien»    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Analyse │ De la croissance inclusive a la cohésion sociale :« Le cercle vicieux cumulatif» (1)
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 08 - 2020

Un énième gouvernement de « transition » et de crise, et pourtant, ...
Le très récent rapport de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et la note de conjoncture de la même BCT concluent, parfois en filigrane, à l'aggravation continue de l'inflation, du chômage et la dégradation des fondamentaux.
Les publications abondent pour étayer une situation politique particulière en Tunisie, frappée par une pandémie des plus improbables.
Bien sûr, on peut expliquer cette situation par la volonté des pouvoirs publics de mener, en parallèle à la nouvelle construction d'une démocratie, une politique économique ayant pour coût collatéral une hausse du chômage. Résultats des courses, en Tunisie, le chômage a connu la plus forte hausse depuis l'indépendance, sans pour autant qu'il y ait une amélioration significative sur le plan de la stabilité des prix, au contraire, même, une nette régression du pouvoir d'achat.
La crise actuelle (transition et pandémie) semble des plus graves, dans la mesure où, à sa durée, s'ajoute un sentiment d'impuissance face à la fragilisation progressive du bien-être social. Certes, la crise actuelle et le niveau inquiétant du chômage sont souvent imputés à d'autres causes que celles avancées par les fluctuations des gains de productivité et/ou par la détérioration du climat des affaires.
Certes, les phases de croissance rapide de la productivité globale des facteurs ont été réalisées le plus souvent pendant les périodes de prospérité. Elles sont caractérisées par un niveau d'emploi élevé.
La hausse du chômage, elle, est corrélée avec une baisse significative de la productivité, fortement sous-tendue par un climat politique et un climat social des plus déplorables, notamment en période de transition. Il vient, donc, que le moyen de retrouver un niveau élevé d'emploi n'est pas seulement de renoncer aux gains de productivité, mais de créer les conditions pour que la demande globale (consommation privée et investissement public et privé) s'établisse à un niveau suffisant pour inciter les entreprises à produire plus (et employer plus) pour satisfaire le surcroît de demande.
Or, l'origine incontestable de la situation dans laquelle se trouve la Tunisie, c'est le niveau anormalement élevé des taux d'intérêt depuis 2013.
L'écart critique, depuis le 14 janvier, entre le taux d'intérêt réel et le taux de croissance (communément appelée la « Règle de Taylor revisitée»), modifie les anticipations des opérateurs, dont notamment:
En premier lieu, le niveau élevé des taux d'intérêt qui incite aussi l'Etat à réduire le rythme des investissements publics pour éviter un trop fort gonflement de la charge d'intérêt des emprunts publics. Quant aux entreprises, pour rester rentables et maintenir leur marge de profit, elles sont amenées à réduire la part consacrée aux salaires et/ou à accroître leurs prix d'offre. En tout état de cause, une politique de rigueur excessive décourage l'investissement et donc la demande de travail par les entreprises.
En deuxième lieu, une demande de consommation et d'investissement amorphe et instable incite les entreprises à comprimer et/ou à baisser encore les salaires et à comprimer l'emploi.
Le cercle vicieux cumulatif se met en place
Pour preuve, la dépréciation du dinar qui provoque un regain d'inflation, qui à son tour alimente la dépréciation du dinar.
Résultats des courses, il ne reste plus aux autorités monétaires, en l'occurrence la BCT, qu'à relever les taux d'intérêt courts et longs.
L'aggravation du chômage a joué paradoxalement un rôle instrumental dans cette stratégie de désinflation en permettant la modération salariale.
La stratégie de désinflation a eu un effet mitigé sur l'inflation, mais la Tunisie n'a pas récolté tous les fruits de ses efforts puisque les taux d'intérêt demeurent encore trop élevés. En effet, un chômage de plus en plus élevé et la tendance à la dépréciation du dinar déplaisent aux marchés financiers (dont la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis) qui savent qu'un gouvernement ne peut trop sacrifier les objectifs sociaux au profit des équilibres internes et externes. Rétablir les équilibres financiers aux dépens des équilibres sociaux n'est donc pas crédible longtemps.
De la croissance inclusive à la cohésion sociale :
« L'ineptie de la politique financière» (2)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.