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La stratégie du K.-O.
Sélections tunisiennes — Déficit de résultats et de gouvernance
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 12 - 2015

L'absence de résultats, dont les origines remettent profondément en cause la vocation des équipes nationales, fait écho à une réelle crise de gouvernance du football tunisien.
La confusion s'installe, s'enracine et s'étend dans les différents contours des sélections tunisiennes. Elle se fixe dans la mémoire comme des faits connus sur fond d'interrogations en suspens. Cicatrices transformées en tatouage, prédominance de la médiocrité, pas de vision ou, dans le meilleur des cas, une vision trop étroite.
On ne se débarrasse pas comme ça de tant d'accumulations et de tant de défaillances. Ce n'est pas un blâme, mais c'est un fait historique. Les joueurs choisis et retenus dans chaque échéance et dans chaque épreuve ne sont pas encore prêts à en finir avec autant de fragilité et d'incohérence. Quelque part, les sélections tunisiennes dans leurs différentes versions sont condamnées éternellement à remettre leurs progrès en question.
Les joueurs de la sélection olympique sont tombés dans le panneau et ils l'ont fait les yeux grands ouverts. Ils sont tombés tête baissée parce qu'ils ont, d'une façon ou d'une autre, cédé à ce que leurs adversaires espéraient. Certains, tels qu'ils ont déroulé leurs aptitudes tout au long d'une CAN, pourtant qualificative pour un événement aussi important que les Jeux olympiques de Rio 2016, ont donné encore une fois l'impression d'avoir conscience de tous les privilèges et ne pas vraiment les mériter. Pas de ressources, pas de dévouement et finalement point de résultats. C'est l'issue inévitable des sélections tunisiennes qui ne peuvent plus aspirer à un nouveau statut et à une plus grande dimension en l'absence des dispositions requises. Si les problèmes n'ont plus besoin aujourd'hui d'être identifiés, les solutions font de plus en plus défaut. Pourtant, l'avertissement ne s'est pas fait attendre. L'idée que le football tunisien soit replacé, à travers toutes ses composantes, à sa juste valeur ne date pas d'aujourd'hui. Les véritables besoins et impératifs, ignorés jusque-là sous l'effet d'arguments erronés, ont fait que l'on continue à se tromper non seulement de priorité, mais aussi de conjoncture et d'opportunité.
On n'a pas pris à temps la mesure de la lourdeur des échecs, des défaites et des déceptions. Tout ce qu'on était censé accomplir, voire décréter, se concevait avec un retard d'au moins une génération. Donc plus dans le temps, plus dans les normes et surtout en déphasage avec les nouvelles obligations et contraintes d'un football en perpétuelle évolution. Il s'agit au fait d'une configuration qui s'est dupliquée au moment où la boucle du cercle vicieux est réellement bouclée.
Il était difficile pour les quelques bonnes volontés encore présentes de résoudre l'équation impossible d'être une minorité dans un entourage instrumentalisé. Entre le souci de transparence et le grand déballage, les responsables aux postes de décision se sont égarés et derrière eux tout le football tunisien.
Ils cassent l'image du foot!...
En football, et dans le sport de façon générale, il est souvent nécessaire de disposer de stratégies et d'idées bien élaborées. Cela s'inscrit dans la faculté de savoir gérer et profiter des dispositions et des aptitudes des joueurs, de générations et de tout un entourage. Mais ici et là, il faut l'aptitude, c'est-à-dire la qualité et le talent, mais aussi l'attitude. En sélection, on ne voit que très rarement tout cela. La persévérance et la régularité en souffrent. Et après, on s'étonne qu'il y ait un fossé entre les ambitions et la réalité. On s'étonne que les résultats ne suivent pas.
Les responsables de la fédération, tous sans exception, font tout sauf l'essentiel. On n'a pas encore vu quelqu'un présenter un projet, ou encore une stratégie de travail susceptibles de redresser la barre. Jusqu'à présent, l'on n'a eu droit qu'à des campagnes électorales qui sont loin de l'idée de repartir sur un nouveau cycle.
Crise d'identité, crise de gestion et absence d'horizon, le football tunisien accumule les ennuis. Cela dépasse largement le débat autour des sélections en pleine perdition. Simplement, le football ne peut plus continuer à être géré conformément aux humeurs et aux intérêts des uns et des autres, ou encore à demeurer la «propriété» de certaines personnes qui s'érigent en protecteurs au nom de l'intérêt supérieur du sport tunisien. Au fil du temps, ils sont devenus les accélérateurs d'une inutile aliénation, le moteur d'un potentiel éréthisme et au final, l'incarnation d'un manque de grandeur. Il est un fait de pointer ce que nous considérons comme des erreurs, des manquements ou des dérives. Il est un fait de reconnaître que les travers sont nombreux et bien connus et que personne n'en est exempt: fédération, sélectionneurs, direction technique, joueurs, clubs. L'absence de résultats, dont les origines remettent profondément en cause la vocation des équipes nationales, fait écho à une crise réelle de gouvernance. L'image et la crédibilité du football tunisien sont fortement compromises sous l'emprise du bureau fédéral actuel et de son président dont le présidentialisme exacerbé a transformé cette institution en un joli parterre de confusion et de dérapage. On prend ainsi la mesure du malaise et on réalise que, derrière une question d'appréciation, se cachent d'autres ressentiments. Le football s'est fragilisé et il est devenu l'incarnation d'un signe de décadence et d'abaissement au vrai sens du terme.


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