Par M'hamed JAIBI Le projet de résolution de la crise de Nida Tounès, qui vient d'être rendu public hier, comporte neuf points et suggère deux congrès successifs, l'un le 10 janvier 2016 et l'autre les 30 et 31 juillet 2016. Le premier congrès sera «consensuel» et donc non électif, groupant le bureau exécutif actuel, les coordinateurs régionaux selon le listing tenu au niveau de «l'administration centrale» du parti, les coordinateurs locaux et «les autres membres du Conseil national». Le premier «congrès» se chargera de choisir la direction politique et exécutive du parti jusqu'à la tenue du congrès électif, et de fixer sa ligne politique de manière à «éviter les interprétations». De même qu'il devra adopter le règlement intérieur de Nida et fixer officiellement la date du congrès électif et son planning, ainsi que désigner le «Comité neutre» qui se chargera de son organisation et dont tous les membres devront s'engager à ne pas se porter candidats. Le point fort de ce projet, c'est la profusion de «mots clés» empruntés aux deux principaux camps nidaïstes, celui «de Jerba» et celui «de Gammarth», qu'il comporte. C'est ainsi qu'il évoque effectivement un «congrès électif» et le prévoit avant les élections municipales, de même qu'il opte pour le «consensus» pour la direction provisoire du parti et écarte définitivement le «Comité constitutif», tout en maintenant le bureau exécutif; mais en le contenant dans les limites du projet de résolution de la crise, si celui-ci est approuvé par lui. Cependant, reste posé le problème de la définition des structures régionales et de leur listing détaillé. La réunion de Jerba posait comme préalable la confirmation de ces structures telles que formulées auprès de la Commission des structures, le projet de résolution veut les «confirmer» selon l'acception de «l'administration centrale» du parti. S'agit-il du même organigramme ou y a-t-il des nuances ? Quoi qu'il en soit, il restera à régler le problème des coordinateurs locaux et celui de la définition des «autres membres» du «Conseil national», une instance sur la composition de laquelle le désaccord est total. Il est possible, en guise de conclusion provisoire, d'estimer que le projet tel que formulé fixe clairement les objectifs et les moyens structurels, mais évite les sujets de désaccord. Peut-être pour pouvoir laisser place à la négociation. Celle-ci est inévitable si l'on veut que ce parti reste ce qu'il a représenté.