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Le mobilier urbain : De mal en pis
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 10 - 2020

Lorsque nous circulons en ville, même en pleine capitale, nous nous rendons tout de suite compte que le mobilier urbain ne fait pas l'objet d'entretien régulier et est, la plupart du temps, vandalisé et endommagé par des délinquants...
Qu'on se le dise, et qu'on le sache, le mobilier urbain est loin d'être un objet qu'on décide de mettre ici ou là pour occuper un espace.
Dans les villes qui se respectent et qui sont «dessinées par des architectes et des décorateurs professionnels, formés pour cela, ce mobilier est conçu posé, installé, non pour répondre à des considérations esthétiques uniquement, mais pour répondre d'abord aux besoins des utilisateurs et citoyens ensuite. Ce n'est donc pas un objet mais bien un «outil» qui doit remplir une fonction. Lorsque nous nous promenons dans les grands espaces appartenant à des hôtels de renom, nous saisissons parfaitement cette conception que l'on doit avoir et nous comprenons que tout a été étudié pour une cause bien déterminée. Lorsque nous circulons en ville, même en pleine capitale, nous nous rendons tout de suite compte que cette «philosophie» est loin d'être de mise. Il est vrai que les touristes n'empruntent pas ces rues périphériques...
Manque d'entretien
Un poteau qui imite la tour de Pise, des candélabres d'où pendouillent des fils électriques ou téléphoniques, des passages pour piétons qui ont connu des jours meilleurs, des feux en détresse, des façades d'immeubles complètement falotes, rongées par le soleil et le mauvais temps et qu'on semble avoir oublié de repeindre depuis des décades, des arbres qui retombent faute de tuteurs ou dont les cercles de protection étouffent, des bornes pour tickets de stationnement repoussantes de saleté, des clôtures défoncées par des chauffards et bien d'autres choses encore font peine à voir. Le fait de voir le triste spectacle que représente la façade du terminal du Métro de Tunis est une honte insupportable. Ne parlons pas des voies d'accès et de leur état de propreté. Ce n'est pas un mobilier urbain certes, mais ce lieu, jadis bien entretenu, avait quand même son cachet propre. Il s'était aussitôt intégré au centre de la capitale en tant que tel. Le laisser dans cet état déplorable est incompréhensible.
Occupation indue de la chaussée
Ce qui est grave, c'est que personne ne semble relever ces anomalies. L'absence de rigueur ouvre la voie à tous les abus. C'est ainsi que le tenancier d'un commerce ou d'une gargote décide de ce qui doit être mis devant son espace commercial. Il commence par le bloquer, l'occuper pour interdire la circulation des piétons ou le stationnement des voitures. En pleine ville, vous aurez tout le loisir de découvrir les squelettes des emballages de toutes les marques de peinture ou de baril en plastique, que l'on pose pour occuper un espace donné. Bien entendu, cela détonne avec les environs et offre un spectacle tout ce qu'il y a de plus détestable.
C'est ensuite ces immenses et grotesques bacs appelés à recevoir des fleurs ou des arbustes de décoration. Ils ne reçoivent absolument rien, nourrissent les herbes folles et virent de rose à d'affreux quelque chose de couleur marron de mauvais goût.
C'est enfin des bancs que l'on entretient une fois l'an ou à la veille de la visite d'une personnalité et qui servent parfois de lieu de repos pour les SDF ou des tremplins pour des gamins en mal de distraction.
Ne parlons pas des troncs de palmiers morts qui dressent leur lugubre couleur noire, des arbres qui pleurent leur sort, parce qu'ils n'ont pas été élagués, des abribus auxquels il manque toujours quelque chose. Ces abrisbus, nous le savons, sont posés par la société de transport qui dessert la ligne, mais la municipalité de la zone nous semble responsable pour la bonne raison que le périmètre communal lui appartient et qu'elle est tenue de faire respecter les réglementations en vigueur.
Vandalisme gratuit
Ces abribus, lorsqu'ils sont vandalisés et c'est malheureusement monnaie courante, défigurent la ville et lui donnent un aspect maussade et inacceptable, surtout lorsqu'il s'agit d'une capitale.
La municipalité devrait être en mesure de réparer immédiatement, de faire payer le propriétaire et d'interdire la pose de nouveaux abribus jusqu'à régularisation de la situation.
Avec les lenteurs administratives, on est toujours en droit d'attendre le colmatage d'une conduite, la réparation ou le redressement d'un poteau, d'un support ou autre bricole qui a été, pour une raison ou une autre, en partie démolie à la suite d'un accident.
Tous les objets qui sont installés dans l'espace public d'une ville devant répondre aux besoins des usagers, il est indispensable de veiller à ce service et à cet objectif.
Le mobilier urbain est réalisé à partir de différents types de matériaux durables dont l'intégration est supposée facile. Ils sont en métal, bois, plastique recyclé ou encore en béton car c'est en termes d'efficacité, d'esthétisme et de durabilité qu'il est toujours question.
Ce mobilier n'est pas à l'abri, malheureusement, des manipulations violentes, de la destruction de sang-froid ou de vol.
Améliorer les conditions de préservation
Les responsables des lieux doivent immédiatement remplacer ce qui a été détérioré tout en essayant d'améliorer les conditions de préservation. Etant donné que ce mobilier est posé dans un espace bien déterminé, il fait partie d'un plan où il est question de partage de cet espace entre le citoyen piéton, l'automobiliste et les véhicules de toutes sortes qui empruntent ces itinéraires. Tout doit être complémentaire, harmonieux et de bon goût.
C'est une contribution au confort qu'offre une ville en mettant en valeur ses espaces publics, ses musées, ses centres de loisirs et de culture, ses vestiges historiques, etc. tout en répondant aux exigences de sécurité, de durabilité et de complémentarité.
Les jardins et parcs publics possèdent une architecture et un mobilier spécifiques. Ils sont mis en place dans des espaces qui sont à mi-chemin entre la ville et la nature.
C'est le cas, par exemple, du jardin qui se trouve du côté du Passage à Tunis. Le mobilier urbain qui y est, est dépareillé, vétuste, mal choisi. Il réduit considérablement l'éclat qu'il devrait donner à un lieu qui passe pour un des poumons du Centre-Ville, dont la capitale devrait s'enorgueillir.
Ce n'est pas le cas. Les travaux que l'on y mène avancent à pas de tortue. Cela forcément réduit ses fonctionnalités et son rayonnement.
N'oublions pas justement que lors des longues nuits d'été, ou à l'occasion des congés, ce grand parc sert de réserve d'oxygène pour tous ceux qui habitent les environs.
Cet état d'abandon dans lequel il se trouve n'est pas acceptable. C'est le cas des rues perpendiculaires et adjacentes de ce jardin qui ont aussi besoin d'un coup de neuf.
Etablir une charte
Les municipalités devraient être plus regardantes vis-à-vis de tous les travaux qui sont effectués dans leur périmètre. Rien ne doit se faire sans leur consentement et la remise en état ne doit en aucun cas dépasser des délais sur lesquels toutes les parties prenantes devraient se mettre d'accord.
Faute de quoi, ce sont les responsables municipaux qui font le travail et qui sanctionnent le contrevenant.
Sans ces dispositions visant à harmoniser les efforts pour donner de la cohérence qui est dans tous les cas de figure un moyen de faire des économies et de préserver ce bien communal, c'est la débandade et la loi de la jungle.
La société civile nous semble en mesure d'imposer cette cohérence et ce souci de préserver le bien commun. Les élus qui y dérogent sont, bien entendu, sous la menace d'un non-renouvellement de la confiance qui leur a été accordée.
Il faudrait l'expliquer et l'appliquer le moment venu.


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