Nabeul est pris d'assaut par les estivants. Sa population double, voire triple: Pour ce faire, les responsables locaux n'ont qu'à prendre conscience que la ville d'aujourd'hui doit être gérée comme une entreprise en s'appuyant sur les techniques managériales du rayonnement urbain. Pollution, ordures jetées à gauche et à droite, une infrastructure mal aménagée...il y aura toujours les mêmes problèmes. Mais on peut atténuer ces problèmes par une bonne gestion de l'espace urbain. Le conseil municipal est appelé à accorder plus d'attention à la propreté et à la construction anarchique. On ne peut pas tolérer de nos jours que nos cités ne soient pas propres et que certains citoyens ne respectent pas le code urbain.
D'abord, il faut dire que malgré les efforts consentis par la municipalité, les habitants pollueurs doivent savoir, comme c'est le cas dans le monde, qu'ils sont passibles de procès, car la propreté est l'affaire de tous.L'état des rues, des bâtiments et de l'environnement en général dénote du peu d'intérêt qu'accordent certains citoyens à la propreté de la ville.Même si les conteneurs à ordures, mis gracieusement par la municipalité à la disposition des citoyens, sont vides, les gens s'arrangent toujours pour déposer leurs sachets d'ordures carrément sur le trottoir. Certains quartiers sont sous des montagnes d'immondices qui resteront là jusqu'au passage des éboueurs qui devront faire plusieurs rondes. Du côté Habib Thameur et Sidi Achour, la chaussée est jonchée de déchets jetés par les marchands des fruits et légumes. Les étals de fortune sont carrément installés sur des tas de fruits et de légumes pourris abandonnés sur la chaussée. Ceux qui fréquentent ces endroits doivent faire abstraction de la saleté et des odeurs nauséabondes. Que faire, sanctionner ou sensibiliser ces citoyens qui sont appelés à penser à l'environnement de leur ville.
La jarre est devenue le monument phare de la ville de Nabeul, non seulement par l'ampleur des impressions laissées sur les visiteurs et leurs pellicules photographiques, mais l'attachement de toute la population nabeulienne à cette œuvre si belle et si attrayante. Apparu au début des années soixante, ce monument original, au cœur de la ville, est désormais la fidèle campagne de Nabeul du nouveau millénaire avec ses fonds jaunes et verts et ses motifs multicolores. Ce monument est une page de l'histoire de Nabeul, c'est l'un de ces petits endroits que l'on prend plaisir à faire visiter à nos familles et aux touristes empruntant la ville. Cette jarre s'est sérieusement dégradée. La municipalité ne semble pas décidée à restaurer rapidement le monument. Faute de moyens, cette jarre est livrée aux quatre vents. Non, la jarre n'est pas morte. Nous refusons qu'elle meure", assure Tahar Hicheri Président de l'Association de la citoyenneté de Nabeul et Ahmed Bettaieb Président du syndicat initiative de Nabeul qui se sont mobilisés ces derniers jours pour collecter des fonds nécessaires à sa restauration. Plusieurs Nabeuliens ont répandu à leur appel . Promus, les travaux débuteront ce week end. Espérons que notre jarre aux tons chauds séduisants et aux coloris très doux retrouvera son lustre d'antan
Un vrai plan Marshall urbain
La circulation pose des problèmes à Nabeul. Embouteillage, encombrement sont monnaie courante surtout au centre ville et lors des heures de pointe. « Il faut un vrai plan Marshall pour Nabeul affirme Ahmed Hicheri urbaniste. Tout d'abord, la circulation est à revoir et là il faut multiplier les zones piétonnes, réserver des parcours pour les cyclistes. Nous devons aussi penser à élargir le périmètre du stationnement payant. Les parkings se comptent sur le bout des doigts. Le problème actuel c'est que plusieurs véhicules sont en permanence en stationnement irrégulier. Il faudrait dégager les places et les trottoirs des véhicules qui les encombrent pour les rendre disponibles aux piétons et aux personnes à mobilité réduite. Il faudrait aménager et multiplier les parkings à étages et prévoir mille places d'ici la saison estivale prochaine. C'est une urgence pour décongestionner la ville. Il faudrait penser à délocaliser ces stations de louage à la périphérie. » L'espace public c'est aussi les terrasses des cafés et restaurants qui, malgré le travail engagé par notre municipalité, pullulent encore anarchiquement. « L'exemple le plus édifiant est l'Avenue Farhat Hached, l'artère principale de la ville signale Sami un jeune commerçant. Difficile d'accéder à cet espace. Les bousculades se multiplient. Les trottoirs sont envahis par les vendeurs ambulants. Tout est permis. Chacun essaie d'exposer ses produits même aux dépens des commerçants de la place. Là aussi l'objectif premier est de libérer les voies pour les piétons et prévoir une réorganisation de cette avenue et surtout l'occupation de l'espace public. Bref Nabeul ,ville accueillante a besoin de se relooker et de se montrer belle et avenante