Le dialogue entre les différents partenaires a abouti à une série de mesures destinées à faire bouger les lignes À la suite de deux réunions entre des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur d'une part et des représentants des deux principales organisations estudiantines (UGTE et UGET), d'autre part, une dizaine de mesures ont été prises en vue d'assainir le climat à l'intérieur des différentes institutions universitaires. L'un des premiers points concerne la représentativité des étudiants à l'intérieur des conseils scientifiques. Cette représentativité doit être concrétisée dans les faits à la lumière des résultats des dernières élections du 13 décembre 2015. Le second point consiste à lancer un appel aux représentants des étudiants dans les conseils des universités et dans les conseils des classes à participer à une conférence pour débattre du projet de réforme du système de l'enseignement supérieur et de la recherche. Sur un autre plan, un appel est adressé aux responsables qui sont à la tête des établissements universitaires afin d'être mieux à l'écoute des étudiants, de mieux communiquer avec eux et d'afficher une neutralité totale face aux différentes organisations estudiantines. Pour ce qui est des exclus, leurs dossiers seront étudiés au cas par cas. Quant à la question des absences pouvant entraîner l'interdiction de passer les examens, le ministère prône plus de souplesse, tout en respectant les dispositions réglementaires suivies en la matière. En outre, il est demandé à toutes les institutions de publier, dorénavant, toutes les notes des examens en tenant compte des mesures énoncées dans ce domaine. Les propositions faites par les étudiants à propos des examens seront étudiées par les services concernés. De même, il est prévu d'intervenir auprès du doyen de la faculté des lettres de La Manouba pour voir l'éventualité d'appliquer les dispositions de la circulaire en vigueur en lien avec l'allègement des examens avant leur déroulement. Un autre volet concerne les détenteurs de licences fondamentales en animation culturelle. Il est question pour eux d'envisager la possibilité de leur recrutement en tant qu'animateurs culturels. Enfin, c'est la problématique des «cartouchards» qui refait surface. Les représentants des étudiants suggèrent une quatrième inscription. Sur ce point, le ministère a insisté sur le principe de l'interdiction de cette dérogation. Toutefois, il propose d'intervenir auprès du ministère de la Formation professionnelle pour l'inscription de certains étudiants en vue de suivre des formations. En tout cas, il procédera à l'étude des demandes de quatrième inscription selon les éléments justificatifs à caractère social ou humain. Toutes ces mesures sont autant de concessions de la part du ministère de l'Enseignement supérieur qui ne garantissent nullement les meilleures conditions d'études. Les revendications des étudiants ne sont pas toutes réalisables. D'où la nécessité de connaître les limites du raisonnable. Car il n'est pas possible de satisfaire des demandes qui peuvent impacter irréversiblement le niveau des étudiants et nuire à la qualité de nos diplômes.