«Notre football est devenu un peu fou à cause de l'exigence de performance toujours accrue et l'inhumanité de l'effort demandé aux joueurs, sous prétexte qu'ils ont un calendrier à suivre. Si certains clubs sont suffisamment solides physiquement et psychologiquement pour supporter la pression en raison de leurs doublures, la charge de travail de plus en plus intense à l'entraînement et la multiplication des matches avec un calendrier dépassé font craquer d'autres équipes qui n'ont pas les ressources physiques pour suivre cette obligation catastrophique pour le football tunisien. Il n'y a pas de planification à la FTF. Regardez, par exemple, dans les compétitions continentales, la plupart des clubs africains entament leur compétition au mois de janvier, alors que nous, nous sommes déjà en pleine joute, ce qui dénote un certain déséquilibre au niveau du calendrier national et africain. Avec des joueurs qui jouent 30 à 50 matches par saison, qui craquent et se blessent constamment. Mais encore une fois, c'est la répétition de l'effort sur un temps court qui pose problème par le fait de jouer beaucoup de matches. Je me demande pourquoi la FTF participe à toutes les compétitions continentales, ce qui provoque une cassure entre le joueur, le club et la sélection. Je suis contre la participation de l'équipe de Tunisie au Chan 2016 qui n'apporte rien à notre football et à nos joueurs. C'est une compétition organisée par la CAF comme vitrine pour des joueurs africains, afin d'être suivis par les managers européens. Le laxisme et le flou plus ou moins entretenu par la FTF donne libre cours aux débordements de tous bords pour les footballeurs tunisiens qui ne se reposent jamais, faute d'une mauvaise planification».