On n'arrête plus les «Sang et Or» qui se trouvent sur la vague de l'enthousiasme Il est vrai qu'il est difficile de défendre la JSK. Les Verts ont été au-dessus de tout. Pas au niveau de l'engagement, en retard dans chaque duel, coupables de grosses erreurs techniques, à l'image de leur gardien Kalaï, les protégés de Janin ont laissé un boulevard aux «Sang et Or» pour imposer leur jeu. Ammar Souayah a d'ailleurs tenu à saluer son adversaire du jour, reconnaissant que la JSK était «une équipe qui ne ferme pas le jeu». Mais à défaut de cadenasser, il y a un minimum d'efforts que n'ont pas su faire les Aghlabides. A commencer par le pressing, la triplette Coulibaly-Beguir-Ben Youssef s'est amusée face à un entrejeu manquant de maîtrise et de conviction. Les deux milieux récupérateurs kairouanais ont laissé des espaces à leurs homologues espérantistes, qui ont eu tout le loisir d'avancer, de multiplier des touches de balle pour ensuite lancer les attaquants qui ont raté plusieurs occasions pour scorer. Khenissi, Ben Youssef et Beguir ont manqué de peu le but. Certes, la JSK a profité d'une hésitation défensive adverse pour ouvrir le score par Korbi contre toute attente. Un trio d'attaque impliqué et complice Mais c'est surtout en attaque que le visage de l'Espérance a changé par rapport au match de Sidi Bouzid. Khénissi, Balboa et Ben Youssef ont été autrement plus actifs sur le front de l'attaque. Balboa, qui avait créé des embouteillages au milieu en décrochant à mauvais escient face à l'OSB, a été plus intelligent dans ses déplacements. Il n'a eu de cesse de bouger et a offert des solutions à ses partenaires. Comme sur le but de Ben Youssef, il y a eu une complicité de la part de Balboa. Même Souayah l'a apprécié. Dans ce schéma tactique, seul manquait à l'appel Khenissi. Ce dernier a bien bougé et a eu trois occasions pour scorer, mais il a été malheureux. A l'Espérance, c'est devenu une tradition, tout le monde est concerné pour marquer. En effet, face à la JSK, Ben Youssef s'est réveillé en marquant les deux buts de son équipe. Le visage des «Sang et Or» a été transparent en raison du huis clos et aussi d'un physique assez précaire. Profitant de ces deux défaillances, la JSK a joué sans complexe face à un ensemble «sang et or» préoccupé par son prochain match face à l'ESS à Sousse.