Les supporters ont bu le calice jusqu'à la lie. Leur rébellion sur fond de soulèvement est quelque part légitime. La défaite de trop, l'insupportable revers de plus qui a plongé le CA dans les abîmes du classement. Voilà où en est le CA dont les fans ont amorcé un «soulèvement», dénonçant la gestion catastrophique d'un club centenaire, corrigé en championnat récemment par le CSS et l'USBG. Les supporters du Club Africain ont donc débuté récemment un sit-in au parc Mounir Kebaili. Mettre la pression sur l'exécutif clubiste, coupable selon eux de dilettantisme et d'amateurisme dans les gestions des dossiers urgents et des affaires courantes. Les fans réclament le départ du président Abdessalem Younsi et de ses collaborateurs sans délais, et au plus vite, afin de, vraisemblablement, laisser la place à un comité provisoire qui sera chargé non seulement d'organiser une AGE, mais surtout de «sauver» les meubles en cette période critique où l'institution clubiste est au plus mal. Il faut dire que le bilan du président en exercice à la tête de l'association de 1920 est désastreux. Nous rappellerons le Waterloo Clubiste en C1 à Lumbmbashi, les difficiles épreuves au quotidien relatives aux différents impayés, le cumul de maladresses dans les choix stratégiques, l'impossibilité (jusque-là) de traiter avec les tauliers lâchés depuis peu (Dhaouadi, Khelifa, Agrebi et Ifa). Et, enfin, les promesses non tenues en matière de levée de l‘interdiction de recruter infligée par la Fifa. Aujourd'hui, le CA ne peut même plus tenir la dragée haute à l'UST, à l'USBG, et à l'ASR. Quant aux amendes payées depuis quelque temps, c'est en partie grâce au compte FTF-Litiges que le CA a évité le pire. Le ras-le-bol des fans est donc légitime et les tenants clubistes doivent forcément rendre des comptes.
