L'avocat et ancien ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou a déclaré hier à l'agence TAP que le rattachement des agents de la police judiciaire au ministère de la Justice constitue la mesure la plus importante contenue dans le projet de loi sur la présence d'un avocat en garde à vue. A noter que ce corps de métier relève, actuellement, du ministère de l'Intérieur. Cette mesure entrera en vigueur deux ans après son adoption et sa publication au Journal officiel de la République tunisienne, a-t-il expliqué. Me Hatem Lahmar a de son côté noté, en marge d'une rencontre à Tunis, que le nouveau projet de loi garantit la présence d'un avocat durant toute la période de garde à vue et permet de contrôler la régularité des procédures et de s'assurer de la sécurité des détenus. Il a tenu à préciser que ce projet de loi a été proposé par des députés et non par le gouvernement. Le bâtonnier de l'Ordre des avocats, Mohamed Fadhel Mahfoudh, a pour sa part indiqué que la présence de l'avocat en garde à vue est une revendication ancienne qui a toujours été refusée. Il a souligné la nécessité d'amender le code de procédure pénale pour mieux l'adapter à la Constitution qui garantit le droit à un procès équitable.