La fin de l'année 2015 n'a pas apaisé les tensions entre les deux belligérants, le Cnot et la FTF On peut même certifier sans risque de se tromper qu'un nouveau degré de tension a été rejoint dans la dernière semaine de l'année qui s'en va. D'abord à l'occasion de la réunion mercredi dernier du président de la Fédération tunisienne de football avec les clubs de la Ligue 3. Au départ, elle devait servir à sensibiliser la tutelle sur l'urgence du versement du reliquat de la subvention ministérielle revenant aux 42 associations de L3. Celles-ci veulent mettre la pression sur le ministère, menaçant de suspendre le championnat au cas où la dernière tranche au titre de l'année 2015 n'est pas réceptionnée. Malicieusement, cette réunion tournera au règlement de comptes — ou plutôt au prolongement de cette rude et impitoyable guéguerre entre les deux instances. C'est ainsi que les clubs amateurs réunis ont dénoncé à l'occasion ce qu'ils appellent «les écarts du président du Comité national olympique tunisien, Mehrez Boussayène», appelant les membres du bureau exécutif du Cnot à mettre un terme aux «agisssements» de leur président et en même temps le ministère des Sports à intervenir pour «museler» le bonhomme. Déjà, quelques jours plus tôt, les ligues nationales et régionales ont «chauffé l'ambiance» en adoptant les mêmes résolutions, soit une claire dénonciation des agissements du patron du Cnot. Tout comme les clubs de L3, les présidents des ligues ont également appelé au gel de leur adhésion au Comité national olympique, établissant une sorte d'amalgame, puisque le Cnot est l'émanation des fédérations, une sorte de «fédération des fédérations», son bureau étant élu par les présidents des «fédés». Que viennent faire ligues et clubs de L3 dans cette affaire? Le Cnas s'y met à son tour Le niveau de tension a monté d'un cran à l'occasion du verdict rendu avant-hier par le Comité national d'arbitrage sportif saisi par le Club Africain et Grombalia Sport, lesquels contestent la régularité de la dernière assemblée générale extraordinaire de la FTF, tenue le 6 décembre dernier à Gammarth, appelant à considérer nulles et non avenues toutes les résolutions qui en ont découlé. Le verdict a été sans appel, le Cnas donnant raison aux deux clubs auteurs de la plainte. Bien entendu, on ne se prive ni d'un côté ni de l'autre de faire monter les tensions quand bien même le Cnas aurait été «enterré» par l'univers du football depuis cette AG-là. Aucun signe d'accalmie ou de détente ne pointe à l'horizon depuis l'initiative d'Ahmed Gaâloul, ancien conseiller aux sports au Premier ministère, de rassembler autour d'une même table les deux belligérants Mehrez Boussayène-Wadii El Jary. Malheureusement, le conflit paraît prendre une connotation de plus en plus personnelle, comme si le litige opposait deux individus. L'année 2016 commence comme elle avait fini, c'est-à-dire sur fond d'instances fragilisées et montées l'une contre l'autre.