D'importantes quantités de pluie sont tombées, les 16 et 17 janvier, sur plusieurs délégations du gouvernorat de Kairouan faisant renaître l'espoir. En effet, cette manne céleste va être bénéfique pour la recharge de la nappe phréatique, le lessivage des sols et l'arrosage des emblavures céréalières. Néanmoins, certains douars ont été isolés à cause des crues d'oueds et de pistes impraticables. On citerait l'exemple du village d'Aouled Bameur (imadat Djebel Oueslet), totalement coupé du reste de la délégation. D'ailleurs, les 90 familles, qui vivent le cloisonnement des îles lointaines depuis deux jours, lancent un appel de détresse aux autorités afin qu'elles protègent une fois pour toutes leur village des fréquentes crues qui les emprisonnent chaque fois pendant plusieurs jours. L'année dernière, une mère de famille est décédée pendant qu'elle accouchait à domicile, dans l'impossibilité d'aller à l'hôpital de Oueslatia à cause des crues. Ne pouvant se procurer des provisions, les villageois se sont rassemblés, en cette journée du 18 janvier, autour de leur petite mosquée et ont demandé à ce qu'on vienne déblayer rapidement les pistes d'autant plus que leurs enfants n'ont pu aller à l'école et qu'un incident grave risque d'arriver à tout moment.