Les Sfaxiens doivent faire bouger le système adverse avec des jambes de feu pour tromper à terme la vigilance des coéquipiers de Mortadha Ben Ouanès. Une explication tuniso-tunisienne, un derby pour écrire une nouvelle de page dans l'histoire. Cet après-midi, se joue à Sfax le choc CSS-ESS, sorte de replay du match disputé quelques jours auparavant. Le Club Sportif Sfaxien, sacré à plusieurs reprises en C3, affronte à nouveau un autre recordman de l'épreuve, l'Etoile Sportive du Sahel. Pour rappel, les Sfaxiens se sont avérés coriaces lors de la manche aller. Sauf que là, dans leur fief du Mhiri, il s'agira avant tout de faire bouger le système adverse avec des jambes de feu pour tromper à terme la vigilance des coéquipiers de Mortadha Ben Ouanès. Une rencontre au sommet donc avec deux onze décidés à sauver leur saison, étant donné que la Ligue 1 est la chasse gardée de l'EST. Jusque-là solide en Coupe de la Confédération, le Club Sportif Sfaxien fait évidemment partie des grands favoris de l'épreuve, et ce, après avoir justifié son statut au fil de la compétition. Avec une surface financière taillée pour briller en compétition continentale, indépendamment des soucis financiers causés par la Covid-19, l'escouade sfaxienne entend forcément se rappeler au bon souvenir de ses exploits en C3, là ou ses épopées plurielles résonnent encore aujourd'hui. En clair, avec quatre Coupes de la CAF dans l'escarcelle, le CSS fait figure de prétendant incontournable, auquel, justement, il manque depuis quelque temps un trophée majeur pour exister et se réinventer (même s'il est encore trop tôt pour en parler). Des atouts à faire valoir Passons maintenant aux prédisposions du CSS. Comme entrevu récemment, en championnat, et bien avant, face aux protégés de Lassaâd Dridi justement, le groupe à José Murcia est toujours aussi clinquant quand il évolue sur sa vraie valeur. Avec ce mélange réussi et ce savant dosage entre jeunes apprentis, tauliers et vétérans, le onze sfaxien est toujours aussi redoutable, fort d'une maîtrise technique au milieu et d'une bonne assise défensive. Quant à l'attaque sfaxienne, elle est assez bien nantie, surtout avec Chawat et Soulah. Globalement bien organisée, la formation sfaxienne est difficile à jouer quand elle est déterminée. Même si les «Bianconeri» ne possèdent pas une ribambelle de grands noms (à l'exception de Chawat, Moncer et Chadi Hammami), ils ont fait preuve de rigueur, d'hermétisme défensif et de clairvoyance offensive. Bref, le CSS, c'est du solide, et force est de constater aussi que les Sfaxiens récoltent actuellement ce qu'à semé Anis Boujelbane, prédécesseur de l'Espagnol José Murcia. Une belle ossature composée de Ammar, Ben Ali, Dagdoug, Ghouma, Harzi, Jouini, Karoui, Edwuo, Sokari et l'excellent Mohamed Soulah. Deux joueurs expérimentés, deux repères qui ont pour noms Mohamed Ali Moncer et Chadi Hammami. Un gardien brillant, en l'occurrence Aymen Dhamen. Quatre fers de lance, soit Edwuo, Sokari, Soulah et Firas Chawat. Le CSS a des atouts à faire valoir. Mais encore faut-il sortir le grand jeu face à son égal étoilé.